En par­al­lèle à son tra­vail d’éditeur aux com­man­des des édi­tions Rafael de Sur­tis, Paul San­da a tou­jours eu à cœur d’animer une revue. Suc­cé­dant à Pris de Peur, Mange Monde est née en 2011. Vin­cent Cal­vet occupe le poste de rédac­teur en chef. On retrou­ve dans cette pub­li­ca­tion semes­trielle le « cachet » pro­pre aux ouvrages des édi­tions Rafael de Sur­tis, fab­riqués « mai­son » avec des cahiers cousus main. On retrou­ve aus­si, pour ce qui con­cerne la ligne édi­to­ri­ale, cet attache­ment au sur­réal­isme et à ses pro­longe­ments actuels. Ésotérisme et alchimie y tra­cent leurs empreintes. Mais, pour autant, Mange Monde n’est pas une revue ini­ti­a­tique puisqu’elle fait mon­tre d’un esprit d’ouverture en accueil­lant des poètes d’horizons divers. Une même struc­ture se retrou­ve d’un numéro à l’autre, axée prin­ci­pale­ment sur deux longs entre­tiens (Gabriel Lalonde et Jean-Pierre Las­salle pour le N°3, Rémy Boy­er et Fab­rice Car­ava­ca pour le N°4). Une par­tie cen­trale porte regard sur des poètes étrangers, pub­liés dans leur langue natale avec une tra­duc­tion en français. En fin de som­maire, Serge Tor­ri, co-directeur de Mange Monde, présente quelques voies actuelles de la créa­tion poé­tique en France. La créa­tion artis­tique n’est pas absente de Mange Monde, qui con­fie sa cou­ver­ture et quelques pages intérieures à un plas­ti­cien. Il faut saluer la « sobriété » de cette revue peu attirée par une accu­mu­la­tion « fourre-tout » de poèmes hétéro­clites mais davan­tage soucieuse de s’arrêter longue­ment en com­pag­nie d’un seul auteur ou éditeur.

 

Mange Monde, N°3 et N°4 ; 1er et 2ième semes­tre 2012 ; 102 pages ; 15€ : con­tact : paul.sanda8234@yahoo.fr

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