La nuit je pense à vous votre visage est devant moi au niveau des miroirs et des sables
 Mère des bouquets et des arbres mère aux mains palpables
 Je vous vois vous avez des rires entre les doigts
 Et dans les yeux du sang véritable
Aux épines des routes l’orage laisse des lampes rouges
 Le ciel est une roue dans les herbes brisées
 Le chemin bordé d’aubes pend
 Comme un linge à la corde des toits patients
Dans les paniers de la rivière une fille nue et blanche
 Glisse ses seins et ses hanches
 Face à l’absence face au vide qui la tente
 Une fille nue et tendre frise distraitement
La verdure de ses jambes.
29 décembre 1943

















