Pablo Andrès Rial, Poemas

Par |2025-09-06T07:22:27+02:00 6 septembre 2025|Catégories : Pablo Andrés Rial, Poèmes|

I

Estás muer­ta
miran­do a la ventana
yo estoy sentado
detrás tuyo.

Afuera
se puede ver el mis­mo árbol de siempre
—un sauce—
un ami­go se enam­o­ra de vos.

Tu sil­la aho­ra está vacía
pero vos seguís ahí muerta
miran­do a la ventana
donde aho­ra solo hay
un patio de cemento.

Tu es morte
regar­dant la fenêtre
je suis assis
der­rière toi.

Dehors
on voit le même arbre qu’avant
—un saule—
un ami tombe amoureux de toi.

Ta chaise est vide maintenant
mais tu es tou­jours là, morte
regar­dant la fenêtre
où il n’y a plus
qu’une cour en ciment.

II

Detesto mi cuerpo
pero amo mi sombra.

Nun­ca envejece
nun­ca enferma
nun­ca duele.

Je déteste mon corps
mais j’aime mon ombre.

Elle ne vieil­lit jamais
ne tombe jamais malade
ne souf­fre jamais.

III

Las plazas
me hacen recordar
al manicomio.

Las per­sonas van
de un lado a otro
sin ningún tipo de apuro

algunos como yo
se sien­tan en un banco
somos todos amigos
sin siquiera vernos
sin siquiera conocernos
sin perder ese individualismo
que nos hace caminar
des­de temprano.

Porque nosotros
podemos super­ar al olvido
vivir
sin ser nadie para los otros
es lo que nos hace
especiales.

Les places
me rappellent
l’asile.

Les gens vont
et viennent
sans la moin­dre hâte

cer­tains comme moi
s’assoient sur un banc
nous sommes tous amis
sans même nous voir
sans nous connaître
sans per­dre cette individualité
qui nous pousse à marcher
dès le matin.

Car nous
pou­vons dépass­er l’oubli
vivre
sans être rien pour les autres,
c’est ce qui nous rend
spéciaux.

IV

Ando angus­ti­a­do Augusto
por esas cosas ¿sabés?

la gente te hunde la piel
mien­tras preparan algo rico
y le ponés la mesa.

Dec­ime Augusto
¿qué estás cocinando?

Je suis angois­sé, Augusto
par ces choses, tu sais ?

les gens te creusent la peau
pen­dant qu’ils pré­par­ent quelque chose de bon
et toi, tu mets la table.

Dis-moi Augus­to
qu’est-ce que tu cuisines ?

V

Me desplo­mo.

No como una destrucción
de mi conciencia
sino como la memo­ria perdida
de un recuer­do profundo
que pre­ciso volver
a vivir.

Je m’effondre.

Pas comme une destruction
de ma conscience
mais comme la mémoire perdue
d’un sou­venir profond
que je dois
revivre.

Présentation de l’auteur

Pablo Andrés Rial

Pablo Andrés Rial (Buenos Aires, 1984) est poète, dra­maturge, nar­ra­teur et enseignant. Il vit dans la ville de Longchamps.
Il est l’auteur des recueils de poésie “La casa de bar­ro” (Edi­ciones Arroyo, 2023), “Forza­do a via­jar” (Pase­rios Edi­ciones, 2023), “Aves desplumadas” (Ópera Edi­to­r­i­al, 2023) et “Leonor” (Edi­to­r­i­al Cale­ta Olivia, 2025). Il a égale­ment pub­lié le recueil de nou­velles “Relatos aban­don­a­dos en el ban­co de una plaza” (Dunken, 2016).
En 2025, il a présen­té son œuvre au Mex­ique et a été con­férenci­er dans des uni­ver­sités telles que la BUAP. Il a par­ticipé à des antholo­gies, ate­liers, tables ron­des et pro­jets théâ­traux tels que “El hoci­co de los años” (2018), récom­pen­sé au IIe Fes­ti­val de Théâtre Indépen­dant d’Almirante Brown. Il col­la­bore comme cri­tique lit­téraire dans des médias cul­turels d’Argentine, du Mex­ique et d’Espagne.

Bibliographie 

Relatos aban­don­a­dos en el ban­co de una plaza (Edi­to­r­i­al Dunken, 2016).
Forza­do a via­jar (Pase­rios Edi­ciones, 2023).
La casa de bar­ro (Edi­ciones Arroyo, 2023).
Aves desplumadas (Ópera Edi­to­r­i­al, 2023).
Leonor (Edi­to­r­i­al Cale­ta Olivia, 2025).

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

image_pdfimage_print

Sommaires

Aller en haut