Valérie Rouzeau, La Petite dame

Par |2025-05-06T08:06:24+02:00 6 mai 2025|Catégories : Critiques, Valérie Rouzeau|

Avec ses deux dédi­caces, sa petite pré­face et les quelques notes qui suiv­ent cette longue suite de poèmes, déjà on pénètre dans l’énergie qui propulse toute l’œuvre de Valéry Rouzeau : une générosité, une bon­té, une grat­i­tude qui vont dans tous les sens, et ceci mal­gré fatigue, perte, anx­iété, doute. 

Il s’agit d’une force résidu­elle, résolue et déter­mi­nante qui excède tous les critères stricte­ment esthé­tiques comme tous les juge­ments ou théories socio-poli­tiques ou philosophiques. Si elle peut par­ler d’un ‘esprit d’enfance’ où puis­er, se régénér­er, si elle rêve d’un ‘roman en vers’ à la Que­neau, mais, ajoute-t-elle, ‘façon puz­zle’ (12) et si elle par­le d’une dette au ‘non­sense’ de Lear et Car­roll et d’autres encore (12), ce serait, me sem­ble-t-il, et tou­jours, la force de ‘l’amour et [d’un] humour’ (12) por­tant la sig­na­ture très par­ti­c­ulière de Rouzeau qui domin­erait, et ceci sans pré­somp­tion, sans déri­sion, sans ce soubasse­ment de haute mais pré­ten­tieuse ambi­tion lit­téraire qui peut per­ver­tir, min­er l’essentiel d’une vie humaine. Partout, une espèce de min­i­mum suf­fit pour par­er les insuff­i­sances de nos caté­gori­sa­tions, nos sciss­sions, nos math­é­ma­ti­sa­tions. Partout un refus de tout chro­nol­o­gis­er, situer his­torique­ment. Une petite trace anec­do­tique ou fan­taisie rem­place le grand événe­ment, en assume la per­ti­nence, fait bas­culer nos façons de mesur­er, juger le poids des choses qui sont, des instants qui con­stituent une exis­tence. La forme poé­tique ne choisit pas non plus le grandiose, la fior­i­t­ure, l’effet visuel, se con­tentant d’inversions, de petits liens qui éton­nent, de sautille­ments, de déli­cats jonglages, de com­pactages, de brefs rassem­ble­ments de quelques flash­es, quelques éclats d’esprit qui exi­gent qu’on prenne garde au ‘vide / Entre le quai et le marchep­ied please mind the gap’ – celui qui sur­git entre signe A et signe B.

 Valérie Rouzeau. La Petite dame, La Table Ronde, 2025. 101 pages. 15 euros.

Le poème rouzal­dien s’inspire spon­tané­ment de presque n’importe quoi, des banal­ités du quo­ti­di­en, banal­ités qui inex­is­tent, bien sûr, des instants-phénomènes qui ne font qu’attendre un geste, une geste, puisant dans ce qui s’oublie si  facile­ment : le fonc­tion­nement d’un esprit prêt à jon­gler, jouer, avec tout ce qui reste finale­ment tout à fait extra­or­di­naire au sein des choses et des mots. Un poème : ‘La petite dame voit régulière­ment / Une infir­mière psy­chi­a­trique / La moin­dre panne de courant / Et elle pense met­tre fin à ses nuits / La petite dame est sans appui’ (31). S’entretissent sou­ple­ment une touchante vul­néra­bil­ité, une touche de dépré­ci­a­tion de soi ou serait-ce un besoin de dire vrai, d’avouer l’inavouable, le génie des com­pres­sions (élec­tric­ité et ner­vosité, sui­cide et céc­ité sans canne) et d’un scé­nario qui se dédou­ble, tout comme Valérie dev­enue dans le miroir défor­mant-réfor­mant des mots la ‘petite dame’.

Charme et naturel qui bril­lent et ce qui peut par­fois les sous-ten­dre, un sub­til réc­it plutôt grisâtre, refoulé mais perçant. Un autre poème, si splen­dide­ment jail­lie de l’enchevêtrement de quelques syl­labes spon­tané­ment recom­binées : ‘Après l’hiver per­sévérance / La fleur perce et révérence’ (37). Inutile ici de soulign­er la grâce et l’enchantement de cette per­for­mance digne de l’avant-scène de la Comédie Française. Et un troisième : ‘Elle trem­blait en plein cauchemar / Endet­tée jusqu’’aux oreilles / Coupable en tranch­es comme une brioche / Un jam­bon un ananas une vie / Tout au fond de son lit / Quelle chance d’avoir un lit / Ron­delles et ron­deaux ridelles et rideaux / Voleuse de pataquès de cheminots ? Quand elle se réveil­la sur la bonne voie / Alors un jour nou­veau démar­ra’ (38). Change­ment de ton ici et pour­tant d’incessants jeux de mots jon­chant partout la scène du poème qui flotte libre­ment sur son erre, jonglant entre rêve et réal­ité, auto-accu­sa­tion enjouée de vol-fraude-con­tre­façon, tis­sant fine­ment tous les glisse­ments entre les élé­ments-ter­mes spon­tané­ment sur­gis­sant du réc­it, le poème cor­rigeant d’un dernier rebondisse­ment dans le réel tout malen­ten­du con­cev­able quant à ce qu’il aurait pu offrir de stricte­ment non-poé­tique, non-inven­tif, non-souriant.

 Se déroulant ain­si ‘de dis­trac­tion en dis­trac­tion’ (40), comme écrit Rouzeau, son poème per­sis­tera tou­jours à rester joueur, quoique par­fois ‘triste au point d’éclater de rire’ (77); et là on voit claire­ment cet instinct qui ne cesse de pouss­er le poème à déplac­er son cen­tre, de bouger, tournoy­er, sans chercher à accu­muler les élé­ments d’un argu­ment, d’une inten­sité ou focus lyrique, affec­tif même. Plutôt le poème s’accomplit au moyen d’une petite ou grande mul­ti­pli­ca­tion ou foi­son­nement des plis de l’esprit et du cœur, de leur clig­note­ment, leur scin­til­la­tion. On a l’impression non pas d’une orches­tra­tion raison­née mais d’un crépite­ment spon­tané, intu­itif dégageant des étin­celles de couleurs dif­férentes, de petites beautés jeta­bles, throw-away, mues par une cer­taine dés­in­vol­ture, une sim­ple légèreté, une aisance ou sans-façon. Que ne démen­ti­raient nulle­ment les quelques touch­es plus sobres, latentes, sou­vent presque effacées par l’insistance ludique, la mag­na­nim­ité, l’affabilité qui restent essen­tielles à la vision dis­tinc­tive de ce poïein : réen­chante­ment, réimag­i­na­tion de son faire, repoéti­sa­tion de ‘l’ordinaire’, ce partage qui s’avère un être-avec et ‑par­mi, une ami­tié qui veut ‘pren­dre des choses [non pas de tra­vers mais] de trou­vère’ (51). À titre d’exemple, ‘l’accident de vélo à huit neuf ans avec son frère cadet / Ça c’est du pour jamais du pur tou­jours’ (54). Une poésie qui embrasse, donne des bis­es, soro­rale et frater­nelle, ‘ram[ant / …] ne sa[chant] quand ni péli­can / Ni com­ment ni cor­moran / […] / Joyeuserie drô­lerie’ (52) On ne demande pas mieux.

Présentation de l’auteur

Valérie Rouzeau

Valérie Rouzeau est une poétesse française. Elle est égale­ment tra­duc­trice, et la tra­duc­trice offi­cielle de Sylvia Plath. 

Après divers­es pub­li­ca­tions dans des revues, ses deux pre­miers recueils édités ont été très remar­qués (Pas revoir en 1999 et Neige rien en 2000).

Elle exerce par­al­lèle­ment des petits boulots de vendeuse avant de repren­dre ses études, aban­don­nées après le bac, en lit­téra­ture anglaise.Elle n’ex­erce aucune activ­ité salariée et tâche de “vivre en poésie” via la tra­duc­tion, les lec­tures publiques, les ate­liers dans les class­es, etc.

Elle rem­porte en 2012 le Prix Apol­li­naire, con­sid­éré comme le “Goncourt de la poésie”, pour son dernier recueil, “Vrouz” paru aux Edi­tions de La Table Ronde.

Parolière pour le groupe Indo­chine en par­tic­i­pa­tion sur deux textes : Lady­boy et Talul­la à la demande de Nico­la Sirkis. 

Bibliographie

Poésie

Revues littéraires

  • 1991 : « À cause de l’au­tomne », revue Décharge, sup­plé­ment Pold­er no 62.

Recueils

  • 1989 :
    • Je trou­verai le titre après, Le Pont sous l’Eau.
    • À tire d’elle, La Bar­tavelle Éditeur.
  • 1991 : Petits poèmes sans grav­ité, La Crypte (rééd. 2024) — Prix de la Crypte 1991.
  • 1992 : Chantier d’en­fance, La Bar­tavelle Édi­teur et Le Noroît (éd. fran­­co-québé­­coise), Char­lieu / Montréal.
  • 1994 : Patiences, Alba­troz et Le Manège du Cochon Seul, coll. « La palme et le groin ».
  • 1995 : Ce n’est pas le print­emps, Traum­fab­rik, coll. « De bouche à oreille », 19 pages.
  • 1999 : Pas revoir, Le Dé bleu () rééd. 2000, 2002, 2003 et 2006 — Prix des Décou­vreurs 2000. 
    • traduit en alle­mand par Rüdi­ger Fis­ch­er, Nicht Wieder­se­hen, Pop Lyrik, 2006.
    • traduit en anglais par Susan Wicks (en), avec une intro­duc­tion de Stephen Romer (en), Cold Spring in Win­ter, Arc Pub­lish­ers, 2009 – nom­mé au Grif­fin Poet­ry Prize (en), Toron­to 2010, Prix Scott-Mon­crieff 2010.
    • traduit en slovène par Mate­ja Biz­­jak-Petit, Ne nasled­njic, Poet­ikonove Lire, 2014.
  • 2000 : Neige rien, Unes, Nice.
  • 2001 : Une foule en terre foulée / A crowd of beat­en earth, édi­tion bilingue, tra­duc­tion des poèmes en anglais par Richard Coop­er, illus­tré par Michel Ned­jar, Travi­o­les, 79 pages.
  • 2002 :
    • Va où, Le Temps qu’il fait, Mazères. 
      • réédi­tion La Table Ronde, coll. « La petite ver­mil­lon », 2015.
    • L’Ar­sim­plau­coulis, douceur des Carpathes, en col­lab­o­ra­tion avec Éric Dussert, For­nax édi­teur, coll. « La cui­sine au Fourneau », n° 4, 20 pages.
  • 2003 : Valérie Rouzeau lit ses poètes, Le Temps qu’il fait, Mazères
  • 2004 :
    • Kék­sza­kál­lú, Les Faunes.
    • Le Monde immod­éré­ment, en col­lab­o­ra­tion avec Lam­bert Schlechter, Édi­tions la nuit myr­tide, Lille, 44 pages.
  • 2005 : Récip­i­ents d’air, avec Vin­cent Ver­gone, Le Temps qu’il fait, Mazères
  • 2007 :
    • Apoth­icaria, Wig­wam édi­tions — Prix des Explo­rateurs 2009 décerné par des col­légiens des Yve­lines, ex-aequo avec Joséphine et Robert de Chris­tiane Veschambre.
    • Gue digue don (petite suite télé­graphique), illus­tré par Claude Stas­sart-Springer, éd. de la Goulotte, Véze­lay, 16 pages.
  • 2009 : Quand je me deux, Le Temps qu’il fait, Mazères.
  • 2010 :
    • Je comme, ill. de Claude Stas­sart-Springer, éd. de la Goulotte.
    • Pas revoir suivi de Neige rien, coll. « La petite ver­mil­lon », La Table Ronde, Paris.
  • 2012 :
    • Vrouz, La Table Ronde, Paris. 
      • (de) choix de poèmes, in Den gegen­wär­ti­gen Zus­tand der Dinge fes­thal­ten. Zeit­genös­sis­che Lit­er­atur aus Frankre­ich.Mag­a­zine Die Horen, 62, 267, automne 2017, Wall­stein, Göttingen.
      • (en) Talk­ing Vrouz, choix de poèmes de Quand je me deux et de Vrouz établi et traduit par Susan Wicks, Arc Pub­lish­ers, 2013 — Prix Oxford-Wei­­den­feld 2014 pour la traduction.
    • Ma ténèbre — En vingt-deux éclats, édi­tions Con­tre-Allées, Montluçon, 30 pages.
  • 2014 : Téle­sco­pages, Édi­tions Inven­it / Musée des Con­flu­ences, 2014, Lille / Lyon, 64 pages.
  • 2018 :
    • Sens averse, La Table Ronde, Paris.
    • Vin­cent, Faï fioc, coll. « Les Cahiers », Céret (édi­tion épuisée).
  • 2019 : Col­ib­ri si, Le Petit Flou, Corrèze.
  • 2020 : Ephéméride, La Table Ronde, Paris.
  • 2022 :
    • Mon Œil, L’Ate­lier des Noy­ers, avec les œuvres plas­tiques de l’artiste Bobi+Bobi, coll. « Réc­its de vie », Perrigny-lès-Dijon.
    • Pas revoir ain­si que Va où et Quand je me deux sont réédités dans la coll. « La petite ver­mil­lon » de La Table Ronde, avec des oiseaux de Jochen Gern­er en couverture.

Livre d’artistes

  • 2006 : Eden, deux, trois émoi, illus­tré par Daph­né Cor­re­gan, Édi­tions Unes, édi­tion lim­itée en 33 exem­plaires sur vélin d’Arch­es (épuisée).

Poésie jeunesse

  • 2008 : Mange-Matin, illus­tré par Valérie Lin­der, L’Idée Bleue, coll. « Le far­fadet bleu », 57 pages.

Poésie pour le théâtre

  • 2014 : Qu’on vive, Com­pag­nie de théâtre Chiloé, Lyon, 2014.

Anthologies

  • 2010 : 60 femmes poètes d’au­jour­d’hui, Couleurs femmes, Le Cas­tor astral, coll. « Le Nou­v­el Athanor », Bègles, 152 pages.
  • 2021 : 92 poètes d’au­jour­d’hui, Le désir en nous comme un défi au monde, Le Cas­tor astral, Bègles, 424 pages.
  • 2022 : 108 poètes d’au­jour­d’hui, Là où dansent les éphémères, Le Cas­tor astral, Bègles, 464 pages.

Essai

  • 2003 : Sylvia Plath : un galop infati­ga­ble, Édi­tions Jean-Michel Place, 122 pages.

Biographie

  • 2023 : Nina Simone (Eunice Way­mon), illus­tré par le plas­ti­cien Flo­rent Chopin, La Phil­har­monie de Paris, coll. « Super­son­iques », Paris, 64 pages.

Traductions

Poésie

  • 1999 :
    • La Tra­ver­sée, dans Arbres d’hiv­er, Sylvia Plath, Poésie/Gallimard, Paris.
    • Élec­tre sur le chemin des aza­lées, Sylvia Plath, Unes, Nice.
  • 2000 :
    • Je voulais écrire un poème, William Car­los Williams, Unes, Nice.
    • Le Print­emps et le Reste, William Car­los Williams, Unes, Nice.
  • 2003 : Sylvia Plath : un galop infati­ga­ble, Valérie Rouzeau, sélec­tion de poèmes de Sylvia Plath, Édi­tions Jean-Michel Place, 122 pages.
  • 2008 : What I Wrote / Ce que j’ai écrit, Duane Michals, éd. Robert Delpire, coll. « Des images et des mots », 2008, 164 pages.
  • 2009 :
    • Ariel, Sylvia Plath, Gal­li­mard, Paris.
    • Poèmes (1957–1994), Ted Hugh­es, traduit avec Jacques Dar­ras, Gal­li­mard, Paris.
  • 2023 :
    • Fau­ver­ie, Pas­cale Petit (en), Le Cas­tor Astral, Cenon.
    • Je souhaite seule­ment que tu fass­es quelque chose de toi, Hol­lie McNish, avec Frédéric Bru­ment, Le Cas­tor Astral, Cenon, 478 pages.

Biographie

  • 2006 : Son mari : Ted Hugh­es & Sylvia Plath, l’his­toire d’un mariage, Diane Mid­dle­brook, Phébus, 390 pages.

Livres illustrés et beaux-livres

  • 2011 : Georgie, R. O. Blech­man (en), Robert Delpire, 2011, 116 pages.
  • 2016 : Dessins, Sylvia Plath, La Table Ronde, 2016.

Poésie jeunesse

  • 2010 : Ani­maux à mimer de Ser­gueï Tré­ti­akov, illus­tré par Alexan­dre Rodtchenko, avec Odile Belked­dar, MeMo, 2010.
  • 2012 : Les Plus Belles Berceuses jazz, 15 berceuses sélec­tion­nées par Mis­ja Fitzger­ald Michel, illus­tra­tions d’Ilya Green, Didi­er Jeunesse, 2012.
  • 2015 : Jazz sous la lune, berceuses et stan­dards jazz sélec­tion­nés par Mis­ja Fitzger­ald Michel, illus­tra­tions d’Ilya Green, Didi­er jeunesse.

Prix littéraires

  • 1991 : Prix de La Crypte, Hagetmau.
  • 2000 : Prix des Décou­vreurs de Boulogne-sur-Mer pour Pas revoir.
  • 2002 : Prix Tris­­tan-Tzara décerné par Juli­ette Dar­le et André Dar­le pour Va où.
  • 2012 : Prix Guil­laume-Apol­li­­naire 2012 pour Vrouz.
  • 2015 :
    • Prix Robert Gan­zo 2015 pour l’ensem­ble de son œuvre et son ouvrage Va Où.
    • Prix Loin du mar­ket­ing, pour l’ensemble de son œuvre, décerné par Gérard Lambert-Ullmann.
  • 2019 : Prix Méditer­ranée pour son recueil Sens averse.

Bibliographie

  • Entre­tien de Thier­ry Guichard avec Valérie Rouzeau, Le Matricule des Anges, no 131, , p. 21.
  • Valenti­na Goset­ti, Andrea Bedeschi, Adri­ano Mar­che­t­ti (dir.). Donne. Poeti di Fran­cia e Oltre. Dal Roman­ti­cis­mo a Oggi. 2017. Giu­liano Ladolfi Editore. 

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Valérie Rouzeau, La Petite dame

Avec ses deux dédi­caces, sa petite pré­face et les quelques notes qui suiv­ent cette longue suite de poèmes, déjà on pénètre dans l’énergie qui propulse toute l’œuvre de Valéry Rouzeau : une générosité, une […]

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Michael Bishop

Né à Lon­dres, il passe son enfance à Man­ches­ter où il pré­pare une licence d’honneur à l’Université de Man­ches­ter avec un séjour à l’Université de Mont­pel­li­er. Démé­nage au Cana­da, fait une Maîtrise à l’université du Man­i­to­ba avec une thèse sur la psy­cholo­gie du comique chez Sten­dal. Après une année passée à New­cas­tle-on- Tyne, retour au Cana­da, devient lec­tur­er en lit­téra­ture mod­erne et con­tem­po­raine à Dal­housie Uni­ver­si­ty tout en pré­parant une thèse de doc­tor­at (‘L’univers imag­i­naire de Pierre Reverdy’, dir. Roger Car­di­nal, lect. ext. Mal­colm Bowie) de l’Université du Kent à Can­tor­béry. Cor­re­spon­dance et ren­con­tres avec de nom­breux poètes et artistes en France. Se remarie en 1982 avec la bril­lante woman for all sea­sons Colette Rose; famille recom­posée de qua­tre filles. Nom­mé McCul­loch Pro­fes­sor of French and Con­tem­po­rary Stud­ies. De nom­breux livres sur Deguy, Char, Prévert, Titus-Carmel, Du Bouchet, la poésie con­tem­po­raine et celle du 19e siè­cle, l’art français con­tem­po­rain, la poésie fémi­nine con­tem­po­raine; et des tra­duc­tions de nom­breux inédits de poètes contemporain.e.s; des recueils de poésie en anglais et en français. Dernières pub­li­ca­tions : Dystopie et poïein, agnose et recon­nais­sance (Brill); Earth and Mind : Dream­ing, Writ­ing, Being (Brill); La Grande Arbores­cence (NU(e), 81, sur Poe­si­bao); Vérités d’hiver (William Blake & Cie).

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