Glis­sés entre des pages de neige, le nuage et la riv­ière d’Éric Brogniet

Le nuage et la riv­ière, deux élé­ments du monde, avec pour cadre le silence dans ce bord à bord avec l’infini comme un sur­croît de présence : « Il n’est de livre sans blessure / Neige l’hiver, neige la vie ». Dans l’œuvre d’Éric Brog­ni­et, le max­i­mum d’appropriation est con­sti­tué par le max­i­mum de dépro­pri­a­tion : « Il fau­dra donc se dénud­er à l’os ». Le texte, « Le poème aux lèvres/ Nues » prend totale­ment sens lorsqu’on com­prend, en un seul mou­ve­ment, les ter­mes de réver­sion comme un « inaudi­ble cri » dans l’échange des qual­ités opposées : « la brûlure et la glace ».

« La détresse et la clarté » évo­quent para­doxale­ment une har­monie dans une tenue réciproque des con­traires entre dehors et dedans : « Le paysage est à l’intérieur / De qui le regarde ». La mon­tée en puis­sance ne se fait plus linéaire­ment mais dans la courbe qu’implique l’équilibre des forces en ten­sion : « Et la lucid­ité de ses décom­bres », inter­sec­tant deux mou­ve­ments recour­bés con­traires d’une logique dichotomique reprenant la phrase ner­va­li­enne : « La nuit est blanche et noire ». La force du poème rend pos­si­ble l’échange, le ver­tige : « Un silence est-il aveu ou désaveu / Ou peut-être un sim­ple vac­ille­ment / entre l’un et l’autre ? ». Cette démarche s’impose alors dans l’évidence immé­di­ate d’une seule tenue, d’un même souf­fle : « Parce qu’il n’est nulle issue / Où l’on puisse dire / C’est ceci ou cela ».

Dans cet art poé­tique où le poète par­lant « avec des lèvres de verre / Avec les mains du givre », doit pour­tant laiss­er une trace et écrire « sur la neige le réc­it de [sa] vie », paraît la facil­ité par­faite de l’esprit poé­tique au plus haut du dif­fi­cile, tout proche et dif­fi­cile à saisir. « Mys­tère » que met égale­ment en exer­gue Éric Brog­ni­et : « A cha­cun son énigme », son mys­tère, sa part d’ombre, et « sa part claire » qui con­stitue aus­si « la réponse » : « Être […] / Et ne pas être n’est pas une option ». Le poème d’Éric Brog­ni­et dans ce va-et-vient oxy­morique man­i­feste une présence énig­ma­tique, éclip­tique, comme un clin ou un bat­te­ment, présence qui déroute tou­jours de nou­veau le sens, la sit­u­a­tion, la substance. 

Éric Brog­ni­et, Le nuage et la riv­ière, La Tail­lis Pré, 2025.

Telle est l’exigence néces­saire, pro­pre à cette poésie. Elle ne se donne qu’à côté d’elle-même, soudain et tou­jours de nou­veau. Le poème est arrache­ment mais aus­si ren­con­tre, par un dou­ble mou­ve­ment, un rythme tout à la fois de sépa­ra­tion et de réc­on­cil­i­a­tion, la poésie n’étant pos­si­ble que dans la déchirure même et la nos­tal­gie qu’elle induit comme un con­tre­point néces­saire à la créa­tion d’un cristal de rythme : « Ni le cœur la clarté d’un cristal ». La poésie, c’est la vie, la ques­tion forant la ques­tion, la ren­con­tre avec une couleur, des instants de mer­veille : « La rose est dans la rose ».

Quelque chose passe entre les bor­ds du poème, des événe­ments écla­tent, des phénomènes ful­gurent, la splen­dide appari­tion est con­sti­tuée d’un air plus léger : « Ce qui vous tra­verse / Vous élève/ Vous allège ». Le soleil et un « bleu silence » créent la sub­lim­ité : « Ce qui en l’homme / Indique le sub­lime et la hau­teur ». Mal­gré le petit univers souf­frant de l’homme « son apti­tude à se pour­rir la vie », il reste, la sur­prise, la créa­tion, la soudaineté absolue : « La danse éblouie de l’univers », l’être étant l’unique événe­ment où les événe­ments com­mu­niquent. Com­ment ne pas recon­naître ce monde qui se donne à voir comblant comme une offrande le champ du regard : « Le saule sous la neige / Cal­ligra­phie / Du silence ». Voici la pul­sa­tion désir­ante l’être : « Ce fut sous le signe du soleil / Dans un jardin aux mul­ti­ples charmes / Ver­tu des plus loin­taines magies ». Ici, s’ouvre la pos­si­bil­ité d’une révo­lu­tion poé­tique, venue sur des pattes de colombe. Et ce sont lignes néces­saires que ces retours aux événe­ments fon­da­teurs et aux orig­ines du monde, là où se bâtis­saient les mon­tagnes et se dessi­nait la course des fleuves. Là où, portés par la poésie, nous ren­con­trerons la belle image du ciel et du fleuve « engen­dreurs de nuages ».

Le poète doit lier, trans­met­tre l’éclair, restau­r­er le nuage de con­so­nance, rap­procher l’infini et les hommes, devenir l’accord qui comme Empé­do­cle défait et renou­velle le monde, « épargn­er », au sens de Rilke, de l’humain et du divin. La neige, la trans­parence, la lumière, le cristal. Chute de neige, chute de signes. « Rose noire » posée sur la neige.  Poudre sur le paysage. Gaze de givre sur les branch­es. Dans le poème, on écoute tomber la neige qui ne fait aucun bruit, on sourit au silence qui s’épaissit, au ciel qui se vide de sa nuit, à la terre qui rede­vient blanche. La blancheur du papi­er évoque la neige, l’encre est elle aus­si comme une nuit blanche qui vous attend. Il s’agit alors de créer la neige, de faire neiger sur le papi­er « laisse vierge la page », de ten­ter de saisir par des signes l’insaisissable de la neige, et de la page.  Pour­tant si la neige est bien de ce monde ci, elle est aus­si autre chose, elle reste l’énigme, elle demeure le nom d’autre chose comme l’ouverture d’une dimen­sion autre.

La neige con­stitue cet art poé­tique du retrait : « Ne rien écrire sur la neige », sug­gérant l’inscription d’une absence. L’écriture insai­siss­able de la neige reste de l’ordre de la retenue, du des­sai­sisse­ment et d’une langue qui se dérobe con­sti­tuée par des traces et des efface­ments. Le geste de l’écrivain est geste de dis­tan­ci­a­tion, de des­sai­sisse­ment, de retrait. Désor­mais la nudité est dénue­ment comme vœu de pau­vreté « Sans crain­dre la neige ajoutée à la neige », comme voie de pau­vreté.  La poésie, elle, se décline dans un des­saisir de brasi­er blanc et de neige. Le monde est tiré vers le blanc con­fon­dant la fin et le com­mence­ment. La poé­tique d’Éric Brog­ni­et, est celle du frag­ile, de l’intouché qui for­ment une image de l’infini. La pro­fu­sion du blanc, vite dev­enue l’idée d’une fuite ou d’un envol, enjoint de saisir avant que tout n’échappe, se con­trastant de l’impression d’un noli tan­gere de neige. Le désir, l’impossibilité, de touch­er la mer­veille lais­sent chance à la fragilité car le poète « a eu le temps d’imprimer leur fil­igrane sur la page ».

Présentation de l’auteur

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Béatrice Bonhomme

Béa­trice Bon­homme, poète, direc­trice de revue, cri­tique lit­téraire, est pro­fesseure à l’Université Côte d’Azur. Spé­cial­iste des XX e et XXI e siè­cles, elle a créé, en 1994, avec Hervé Bosio, la Revue NU(e), revue de poésie et d’art qui a con­sacré de nom­breux numéros à la poésie con­tem­po­raine et paraît désor­mais en ligne sur POESIBAO. Elle est respon­s­able de La Société des lecteurs de Pierre Jean Jou­ve et a fondé, en 2003, un axe de recherche dédié à la poésie, POIEMA, au sein du CTELA. Elle a pub­lié études, arti­cles et ouvrages sur la poésie mod­erne et con­tem­po­raine dont Mémoire et chemins vers le monde et Pierre Jean Jou­ve, la quête intérieure, mais aus­si de nom­breux Actes dans le cadre de col­lo­ques qu’elle a dirigés à Cerisy. Le prix Léopold Sédar Sen­g­hor lui a été décerné en 2016 par le Céna­cle Européen – sa recherche ayant con­tribué à la recon­nais­sance de la poésie con­tem­po­raine – et, en juin 2019, le Prix Vénus Khoury-Gha­ta pour son livre : Dia­logue avec l’Anonyme. Citons ses derniers livres de poèmes Les Boxeurs de l’absurde (L’Étoile des lim­ites, 2019), Pros­es écorchées au fil noir (Col­lo­di­on, 2020) et Monde, genoux couron­nés (Col­lo­di­on, 2023) qui a reçu le Prix Mal­lar­mé. Un livre sur l’œuvre poé­tique de Béa­trice Bon­homme Le mot, la mort, l’amour chez Peter Lang est paru en 2012. Deux revues Poésie- sur-Seine et Coup de soleil lui ont été con­sacrées (2020–21). Bib­li­ogra­phie Créa­tion Direc­tion de la Revue NU(e), revue de poésie et d’art depuis 1994 Direc­tion de l’Association des lecteurs de Pierre Jean Jou­ve. Mem­bre du Pen-Club français Mem­bre de Prix de poésie : Prix Louise Labé Prix du poète résis­tant Prix Vénus Khoury-Gha­ta Dis­tinc­tions : Prix Léopold Sédar Sen­g­hor, par le Céna­cle Européen, 2016 Prix Vénus Khoury Gha­ta, 2019 Prix Mal­lar­mé 2023 Livres de créa­tion • L’Âge d’en haut, Lavaur, éd. Traces, 1991. Deux Gravures de Mario Vil­lani. In Absen­tia, Plouzané, éd. An Amz­er, 1993. Pré­face de Jacques Lep­age. Dessins de François Thier­ry. • Le Pas de la Clé, La Tronche, éd. La Vague à l’âme, 1994. Dessin de François Thier­ry sur la cou­ver­ture. • Lieu-dit du bout du monde, Colomiers, éd. Encres vives, 1994. • Jeune homme mar­ié, nu, suivi de L’Univers n’en sait rien, Nice, éd. NU(e), « Poèm(e) », 1995. • Sauvages, Paris, éd. Moires, 1997. Illus­tra­tion de Tris­tan Bastit. • Le Des­sai­sisse­ment des Fleurs, Cherves, éd. Rafaël de Sur­tis, « Pour une terre inter­dite » 1997. Pré­face de Daniel Leuw­ers. Illus­tra­tion de Mario Vil­lani. • Jour­nal de l’absence ini­tiée, Colomiers, éd. Encres vives, 1998. • Poumon d’oiseau éphémère, Paris, éd. Moires, 1998. Illus­tra­tion de Tris­tan Bastit. • Les Gestes de la neige, Coaraze, éd. l’Amourier, 1998. Pré­face de Salah Stétié. Fron­tispice et gravure orig­i­nale d’Henri Mac­cheroni. • Sabre au clair, Cannes, éd. Tipaza, 1998. Dessin orig­i­nal de Jean-Claude Le Gouic. • La Grève Blanche, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 1999. Séri­gra­phie d’Alberte Garib­bo. • Le Nu bleu, Coaraze, éd. l’Amourier, 2001. Pré­face Bernard Var­gaftig. Pho­togra­phies Sonia Guerin, Jean-Marie Riv­el­lo, Béa­trice Bon­homme, dessin Mario Vil­lani. • Nul et non avenu, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2002. Séri­gra­phie de Claire Cuenot. • L’Âge d’en haut, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Tris­tan Hordé. • Jeune homme mar­ié, nu, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Salah Stétié. • Poumon d’oiseau éphémère, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis 2004. Pré­face de Bernard Var­gaftig. • Pho­togra­phies, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Serge Mar­tin. • Cimetière étoilé de la mer, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Claude-Louis Com­bet. • La Mai­son aban­don­née, Colo­mars, éd. Melis, 2006. Post­face de Bernard Var­gaftig. Pas­tels de Chris­tine Charles. • Muti­la­tion d’arbre, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2008. Pré­face de Bernard Var­gaftig. Cou­ver­ture et page de garde, pein­ture, auto-por­trait de Mario Vil­lani. • Pas­sant de la lumière, Jegun, éd L’Arrière-Pays, 2008. Auto­por­trait de Mario Vil­lani. • Kaléi­do­scope d’enfance, Nice, éd. de la revue NU(e), avril 2012 d’après un spec­ta­cle de lanterne mag­ique. Pein­tures de Stel­lo Bon­homme. • Vari­a­tions du vis­age et de la rose, Jegun, éd. L’Arrière-Pays, 2013. Fron­tispice de Stel­lo Bon­homme. • L’Indien au boucli­er, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, novem­bre 2013. Fron­tispice de Stel­lo Bon­homme, dessin de Patrice Vil­lani sur la dernière page. • Dia­logue avec l’Anonyme, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2018. Fron­tispice de Claire Cuenot. • Deux paysages pour, entre les deux, dormir, Cana­da, Hal­i­fax, éd. VVV, 2018. Palimpses­te de Michaël Bish­op. • Les Boxeurs de l’absurde, Four­ma­gnac, éd. L’Étoile des Lim­ites, 2019. • Pros­es écorchées au fil noir, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2020. • Monde, genoux couron­nées, Mers-sur Indre, éd. Col­lo­di­on, 2022. Livres avec des artistes • L’Embellie, 1998. Nice, Pho­togra­phies de Hen­ri Mac­cheroni. • Sabre au Clair, Cannes, éd. Tipaza. 1998. Illus­tra­tions de Jean-Claude Le Gouic avec une pein­ture orig­i­nale, livre fer­mé par un galet peint en jaune. • Femme de tulle et de pierre posée sur du papi­er, Nice, éd. NU(e), juin 1999. Gravure bleue répétée avec vari­a­tions de tirage par Serge Popoff. • Une Pierre dans le front, Nice, éd. NU(e), sep­tem­bre 1999. Encre de Serge Popoff, col­lée au papi­er col­lant par les soins de Serge Popoff, • Les Chevaux de l’enfance, Nice, éd. NU(e), mai 2000 avec cinq Gravures de Serge Popoff. • Frag­ments d’un désert, Nice, éd. NU(e), févri­er 2001 avec des pho­togra­phies de Françoise Ver­nas-Mau­noury. • L’Incendie de l’enfance, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de livres objets : « Le Galet ». Pas­tels de Thier­ry Lam­bert. • La Fin de l’éternité, Nice, éd. NU(e), 3 mars 2002 avec neuf Pho­togra­phies de Danielle Androff. • Bleu équili­bre sans filet, Nice, éd. NU(e), 7 avril 2002. Cinq gravures pleine page et une gravure dou­ble page. Cou­ver­ture : gravure dou­ble page de Serge Popoff. • Le Pre­mier Bleu. Éclate­ments bleus des fron­tispices de lumière, Nice, éd. NU(e), 2002. Six pas­tels pleine page de Arnaud Lami­ral. • Mémoire et méta­mor­phose dans l’œuvre de Serge Popoff, Nice, éd. NU(e), 2002. Neuf gravures de Serge Popoff, celle du colophon étant de Sonia Popoff. • La Faille de Terre, Nice, éd. NU(e), 2002, Livre en tis­su, 7 « feuilles » teintes et peintes, Le texte est man­u­scrit sur le tis­su par le poète et débor­de sur la pre­mière page (cou­ver­ture) et la dernière page (cou­ver­ture). • Pier­res Tombales, Nice, 2002. Livre en argile, en forme de boîte avec 15 « pages » en argile une « page » de titre et 2 « pages » de garde reliées ensem­bles à la fin. Fab­riqué par Marie José Arman­do. • Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, vol­ume de la col­lec­tion « Pli », automne 2002. Sept exem­plaires avec un dessin orig­i­nal de Mario Vil­lani. • Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, vol­ume de la col­lec­tion « Pli », automne 2002. Sept exem­plaires tous avec des gravures orig­i­nales noires et blanch­es, avec un col­lage de tis­sus bleu et vert de Serge Popoff. • Uni­tas mul­ti­plex suivi de Aleph, Nice, 25 jan­vi­er 2002.Trois dessins pleine page, et un dessin orig­i­nal sur la cou­ver­ture de Mau­rice Peirani. • 18 Route de Mail­let à Cluis, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de livres objets : « Le Galet », sep­tem­bre 2004. Qua­tre gravures de Mau­rice Cohen. • Gran­ité de la pierre. Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de livres objets : « Le Galet », 2004. Cinq pas­tels de Thier­ry Lam­bert. • La Claire, Reynès, éd. de l’eau, 20 juin 2004. Avec deux gravures en manière-noire d’Albert Woda. • Présence de la pierre, Sauvet­erre du Gard, éd. de la Bal­ance, 2004. Avec des aquarelles de Mireille Brunet-Jail­ly. • Signes, Nice, Les ate­liers Art­val, sep­tem­bre 2005, avec des textes de Béa­trice Bon­homme, Arnaud Vil­lani et Gérard Ruck­er et des acryliques sur Arch­es de Gérard Alto. + un orig­i­nal sur Arch­es. • Laiss­er couler le bleu de l’encre pour répar­er le gris des choses, Nice, sep­tem­bre 2006. Trois exem­plaires avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl, se présente dans une dis­po­si­tion en accordéon avec un ruban bleu col­lé sur un car­ton noir. • Tu fêtes l’anniversaire des fleurs avec ta générosité cou­tu­mière, Nice, sep­tem­bre 2006. Trois exem­plaires avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl, se présente comme un par­chemin roulé autour d’un bâton, puis inséré dans un roseau évidé (40x9cm). • La Fleur de vin, la Fleur de sang, Nice, sep­tem­bre 2006. qua­tre exem­plaires avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl se présente comme une seule grande feuille car­ton­née blanche pliée en deux sur laque­lle est col­lée une feuille de papi­er trans­par­ent par­cou­rue de qua­tre ficelles de cordes et cou­verte des dessins et col­lages de Youl. • Ves­tiges, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Aigrettes lumineuses, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Caméléonne, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Une épure, Nice, 2008. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • La Mai­son du poète oublié, Nice, 2009. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Sur la trace légère de quelques oiseaux, La Rochelle, com­posé et achevé d’imprimer par Alain Thomas en févri­er 2006, A&T édi­tions. sept dessins de François Gar­ros. • L’Incendie pré­caire, Nice, éd. NU(e), octo­bre 2007 avec sept acryliques de Clau­dine Rovis. • Dans les silences du Passeur, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Pli », novem­bre 2007. Pas­tels de Clau­dine Rovis. • Fron­tières de ta vie, La Rochelle, A&T édi­tions, 2008. Il a été tiré de cet ouvrage vingt- six exem­plaires numérotés de 1 à 26. Illus­tré de sept pein­tures orig­i­nales de François Gar­ros. • Mas­cara pan­i­ca, tra­duc­tion en espag­nol d’un poème de Béa­trice Bon­homme. Revue Amas­tra- N‑Gallar, d’Emilio Arauxo, Gali­cie, 2008. • Pré­car­ité de la lumière, Lan­guidic, Mor­bi­han, Press­es numériques des édi­tions de la Canopée, 2009, col­lec­tion Le Passeur, dirigée par François Ran­nou. Enrichi de col­lages (exem­plaires en rouge, jaune et vert) et de per­fo­ra­tions de Thier­ry Le Saëc. • Une ligne de mémoire érigée dans l’absentement du blanc, Mont­pel­li­er, éd. À tra­vers, 2016. Cinq pein­tures de Jacques Clauzel. • Paysage, Nice, éd. d’Alain Freixe 2017. Gravure de Serge Popoff. • Let­tre-poème Tamis­age, Rennes, éd. La Riv­ière Échap­pée, « Babel heureuse », deux­ième série, 2018. • L’Être, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Dernier vers », 2020. Aquarelles de Giraud Cauchy. • Le Cœur de la brodeuse, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Au-dessous du vol­can », 2020. Col­lages de Jean-Noël Bachès. • Stèles de la lumière, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Les Immé­mo­ri­aux », 2020. Réc­its, Nou­velles, Théâtre • La Fin de l’éternité (théâtre), Nice, éd. NU(e), 2002. • El Fin de la Eternidad, Tra­duc­tion en espag­nol pour la créa­tion de la pièce à Grenade. Grana­da, 2009. • Pour fêter une enfance, (réc­it), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béa­trice Bon­homme. • Dernière ado­les­cence (réc­it), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béa­trice Bon­homme. • Marges (jour­nal), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béa­trice Bon­homme. • Nou­velles d’Aurora, (nou­velles), Nice, éd. NU(e), 2005. Textes et voix dans des films • Poumon d’oiseau éphémère (2007). • Kaléi­do­scope d’enfance (2012). • Le Point du jour (2016). Tra­vail avec un com­pos­i­teur  Ste­fan Wirth, à par­tir du texte Poumon d’oiseau éphémère Ouvrages et revues con­sacrés à l’œuvre de Béa­trice Bon­homme • Ilda Tomas et Peter Col­lier, Béa­trice Bon­homme Le mot, la mort, l’amour, Bern, Peter Lang, 2013, 437 pages. • Revue Bleu d’encre numéro 36 (direc­tion Claude Don­nay) « Béa­trice Bon­homme », Press­es de la Mai­son de la poésie d’Amay, Hiv­er 2016, p. 1 à 25. • Revue Poésie sur Seine numéro 101 con­sacré à Béa­trice Bon­homme (direc­tion Pas­cal Dupuy), Saint-Cloud, novem­bre 2020, p. 1 à 31. • Revue Coup de soleil, Poésie et Art, numéros 108/109, « Spé­cial Béa­trice Bon­homme » (direc­tion Michel Dunand), Annecy, juin 2020, 76 pages. Arti­cles • Geneviève Guetemme, « Pas­sant de la Lumière, un texte pho­tographique de Béa­trice Bon­homme » in French Forum, Vol­ume 37, Nos1 et 2, (dir. Philippe Met) 2012, p. 195–222. • Myr­i­am Watthee-Del­motte, « Faire recon­naître l’absent ; poésie et rites mor­tu­aires chez Béa­trice Bon­homme in Bau­douin Decharneux, Cather­ine Maig­nant et Myr­i­am Watthee- Del­motte, Esthé­tique et spir­i­tu­al­ité I : Enjeux iden­ti­taires, Fer­nel­mont, Édi­tions Mod­u­laires Européennes, 2012, p. 231–243. • Myr­i­am Watthee Del­motte, « Les tombeaux lit­téraires : du rite au texte » Esthé­tique et spir­i­tu­al­ité II : Cir­cu­la­tion des mod­èles en Europe, in Bau­doin Decharneux, Cather­ine Maigant et Myr­i­am Watthee-Del­motte, EME, 2012, p. 289–306. • Michaël Bish­op, « Béa­trice Bon­homme, dis­jonc­tion, irré­ductible, agapé » in Dystopie et poiein, agnose et recon­nais­sance, seize études sur la poésie française et fran­coph­o­ne con­tem­po­raine, Ams­ter­dam-New York, NY 2014, Rodopi, Chi­as­ma no 34, p. 141–151. • Ilda Tomas, « Béa­trice Bon­homme Caresse et Carence : l’absence infinie » in Arc–en-ciel Etudes sur divers poètes, Peter Lang, 2014, p. 28–39. • Fran­ca Alaimo e Anto­nio Melil­lo, Il Cor­po, l’Eros, Antolo­gia di testi poet­i­ci, Giu­liano Ladolfi Edi­tore, « Béa­trice Bon­homme », 2018, p. 37–39. • Arnaud Beau­jeu, « Béa­trice Bon­homme-Vil­lani, une voix en clair-obscur », Site Poez­ibao, 2018, 16p. • Fan­ny Berdah, Poétique(s) du bleu en poésie con­tem­po­raine ? Les exem­ples du Ciel pas d’angle de Dominique Four­cade, d’une His­toire de bleu de Jean-Michel Maulpoix, du Nu bleu de Béa­trice Bon­homme et de Bleu fauve de Zéno Bianu, Mas­ter 2 sous la direc­tion de Olivi­er Gal­let, Paris, Sor­bonne, 2020. • Michaël Bro­phy, « Une voix posée sur le monde : la poésie de Béa­trice Bon­homme » in NU(e), Poèt(e)s, Site Poez­ibao, 2021, p. 135–145 Sur la Revue NU(e) • La Revue NU(e), 10 entre­tiens sur la poésie actuelle, Brux­elles, Édi­tions de la Let­tre Volée, 2013, 145 pages. • NU(e) : une revue, des voix, la poésie, Une esthé­tique de la ren­con­tre sous la direc­tion de Marie- Joque­viel-Bour­jea, Édi­tions Her­mann, coll. « Ver­tige de la langue », 2019.