Frédéric Tison, Nos corps

2018-01-30T23:13:29+01:00

 

C’était comme si nos corps s’effondraient dans le soir
Que les branch­es, plus haut, multipliaient
Comme si nos forêts trou­vaient à boire
Dans l’ombre et comme si ce soir
Était pour nos regards un mer­veilleux visage
À embrass­er et à aimer.

Nos hâtes heur­taient la nuit. Notre connaissance
Des matins et des soirs était si frêle encore
Que nous voyions à l’ange des ailes froissées.

(Encore que les lam­pes s’encombraient
De papil­lons et de rêves pour la pensée
Ou qu’elles sem­blaient s’illuminer
À la façon de luci­oles et d’étoiles.)

 

 

Poème extrait du livre Les Effi­gies (Librairie-Galerie Racine, 2013)

Présentation de l’auteur

Frédéric Tison

Frédéric Tison, né en 1972 à Tarbes, dans les Hautes-Pyrénées, vit et tra­vaille à Paris, au milieu de livres. Il est l’auteur d’une dizaine de livres de con­tes et de poésie, dont Anuho (Les Qua­tre Livres) (Lar­baud et Cie, 2005), Les Ailes bass­es (Librairie-Galerie Racine, 2010), Les Effi­gies (Librairie-Galerie Racine, 2013). Quelques uns de ses textes ont paru dans la revue de poésie Les Hommes sans Épaules. En 2013, il col­la­bore avec le pein­tre et graveur Renaud Alli­rand pour un livre d’artiste, Une autre ville, présen­té au Cab­i­net d’arts graphiques du musée des beaux-arts d’Orléans. Il est égale­ment l’édi­teur de textes rares et oubliés des XII­Ie, XVe et XVIe siè­cles (Jehan Renart, Charles d’Orléans, Mau­rice Scève, Éti­enne Dolet…). Il pub­lie encore, en tant que pho­tographe ama­teur, ses pro­pres albums de pho­togra­phies, et pra­tique l’aquarelle et l’encre de Chine.

Son blogue : http://leslettresblanches.hautetfort.com/

 

Frédéric Tison
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