Claude Ber, Le Damier de vivre

Par |2025-09-06T07:22:36+02:00 6 septembre 2025|Catégories : Claude Ber, Critiques|

Ouvrir ce beau livre de Claude Ber, auteure récem­ment d’Il y a des choses que non (2017), La mort d’est jamais comme (2019) et Mues 2020), c’est tout de suite tomber sous le charme, la grâce même, des cinq aquarelles de Gérald Thupinier qui accom­pa­g­nent les quinze poèmes en prose de Claude Ber, splen­dides à leur tour, rich­es, intens­es, vitaux dans leur ryth­mique souplesse. 

Deux arts s’entretissant, s’honorant si fine­ment, tout en dépli­ant la pleine sub­til­ité de leur dis­tinc­tion esthé­tique, sans aucun geste d’illustration et loin de toute ekphra­sis. Et puis les pre­miers mots de la pre­mière suite, ‘Pavé noir, pavé blanc. La marche du cheval d’échecs sur le dami­er de vivre’ (I), con­fir­ment le haut et dansant sérieux du poème, la puis­sance de son attache­ment à l’énigme de notre présence au monde : sa mou­vance, son ‘jeu’, son incer­ti­tude, ce sen­ti­ment de hasard qui habite sa logique. Suit le début d’une longue et cas­cadante per­spec­tive sur l’immense, à jamais mutante gamme de notre vécu, tan­tôt superbe­ment appré­ciée, tan­tôt nav­iguée avec dif­fi­culté ou douleur : ‘Le trag­ique des des­tins et l’éblouissement renou­velé d’exister. Les pointil­lés du bon­heur entre les drames. Le cha­peau de la cime dégringolé dans l’abîme et la main pleine au pok­er de la pléni­tude. L’hécatombe du can­cer et l’apogée de la jouis­sance. Case blanche, case noire. La dévas­ta­tion de la terre et la man­sué­tude de l’amour. L’inhumain de l’humain tou­jours recom­mencé et le désir dressé en ori­flamme…’ (I). Tous les élé­ments de ce qui est et ce que nous sommes, inex­tri­ca­ble­ment cousus, brodés, dans la même étoffe moirée, cha­toy­ante, à peine crédi­ble, mais là et partout, ‘dans, écrit Ber, l’inusable bas­cule des vagues rabâchant leur éter­nelle red­ite de mort et renais­sance’ (I).

La deux­ième suite creuse davan­tage cet étrange enchevêtrement de l’émerveillement et de l’horreur face à ce qui est, com­prenant que ‘math­é­ma­tique­ment les raisons de dés­espér­er équiv­a­lent à leur inverse sur la durée de l’éternité’, Ber soucieuse d’ajouter ‘mais qui peut compter sur l’éternité?’ (II), le mor­tel sem­blant vouloir affich­er son abso­lutisme quand on observe, avec le poème, les infinies preuves de la non-con­ti­nu­ité de la chair, surtout celle que l’on ne cesse de manger, ‘dorades et con­gres, branchies asséchées [à l’étal]’, ‘tête de veau bêl[ant] de toutes ses mâchoires mortes’, ‘graisse de cochon égorgé’ pour accom­pa­g­n­er nos désirs de ‘paix et bien­veil­lance’ (II). Et toute cette ten­sion­nelle con­tra­dic­tion-fusion­nement com­prise comme si man­i­feste, si vieux jeu, ce qui pousse le poème à se deman­der ‘à quoi [la parole peut-elle] aspir[er] qui n’ait été déjà tant répété que ne reste d’elle que la car­casse?’ (II).

Et juste au moment où le poème paraît prêt à acqui­escer à une con­damna­tion de ‘l’humanité cat­a­strophique de mon human­ité [,] sa pré­somp­tion et sa bêtise belliqueuse[,] son insa­tiable avid­ité et son dénue­ment[…,] son poids d’irrémédiable tassé au fond d’un sac biodégrad­able’ (II) – juste à ce moment cri­tique, ce point de rup­ture irré­para­ble, il – le poème, tout ce qu’il représente d’indicible, d’imaginable, d’improbable et de pos­si­ble – rep­longe sa con­science dans ‘les aloès fleuris et bour­don­nant d’abeilles’ de la troisième suite (III). Dans, dirais-je, un Cela, dont par­lent pré­cisé­ment les Upan­ishads, et qui sem­ble excéder même tous les signes de cette espèce de bina­rité, de dialec­tique qui per­siste à vouloir domin­er notre con­cep­tion vécue de ce qui se passe au cœur de notre être-au-monde, ce noir-blanc, cet abîme-cime que le poème déploie. Règne ain­si cet indi­vis­i­ble sans nom véri­ta­ble, cet infi­ni con­tenant tous les noms, irré­ductible, car un Un au-delà de ses foi­son­nantes mul­ti­tudes, offrant l’expérience de l’ineffable de l’amour, sans doute, péné­tra­tion dans ‘la fente de la vie même entre-bail­lée. Une pause de paix dans son bruyant silence. Ma main aug­men­tée de magie caress[ant] ton vis­age. Son éclat ray­on­nant dans la bouf­fée solaire des mimosas. Leur poussier de clarté comme une réminis­cence. Une invite à notre pro­pre lumière aus­si frag­ile et pas­sagère que la leur. L’aimer, dépi­auté de main­mise, la vibra­tion le prononçant, y déclin[a}nt un absolu acces­si­ble. Intact du mot qui le désigne’ (III). Voici un pas­sage extra­or­di­naire, splen­dide­ment vision­naire, ouvert sur tout ce que le lan­gage parvient à peine à mur­mur­er, pris comme il est dans les rets para­dox­aux de son besoin de dire ce que Bataille et Blan­chot appelaient ‘l’impossible’, d’articuler l’indésignable.

Et tout le recueil, avec ses quinze suites et leur si sere­in dépliement de phras­es cour­tes, lestes, flu­ides, bi- ou tri-par­tites, jamais gon­flées ni dés­in­voltes car site d’un vécu inten­sé­ment et pour­tant généreuse­ment caressé – tout le recueil puisant inlass­able­ment dans un vis­i­ble, un sen­si­ble, ces infi­nis micro-expéri­ences de ce qui ne cesse de sur­gir d’un macro-phénomène où tout s’interpénètre et affiche ses inter­per­ti­nences vive­ment sen­ties quoique logique­ment fan­tas­tiques. Le sen­ti­ment de ‘l’horreur du monde [qui] n’entame pas la mag­nif­i­cence de l’amour qui n’entame pas l’horreur du monde’ (V) reste le signe le plus vif de l’ubiquité d’une pléni­tude com­bi­na­toire de l’être. Le poème y ‘acqui­esce’, semant partout dans ces rich­es suites ‘décrass[ées du mythique] et de [toute] pré­ten­tion abu­sive’ (VI) les signes d’une ‘beauté’ à la fois ‘inac­ces­si­ble’ et ‘évi­dente’ et d’une ‘bon­té pour essuy­er sa peine’ (VIII) au sein de ceux d’un ‘acca­ble­ment de bœuf harassé’ qui risque de débor­der (X). Cette total­ité de ce qui est mar­querait tout d’une grande inten­sité dans l’expérience de Claude Ber et en affirme sans cesse la haute et absolue per­ti­nence de ‘n’importe quoi’, cette ‘cer­ti­tude’ (XI) de ce que Jean-Paul Michel appelle le de notre être-là. ‘Ma vie, lit-on, tou­jours branchée à son volt­age. Inten­sé­ment puis­sant. Inten­sé­ment intense’ (XI). Un rap­port, un lien incass­able, élec­trisant, sans fin éner­gisant, venant des choses qui sont et du moi qui les vit, dans, simul­tané­ment, leur nudité et leur ‘trans­fig­u­ra­tion’ (XIII). Car, comme la dernière des quinze suites nous fait com­pren­dre, toute l’expérience que véhicule, mot sur mot, le poème, reste ‘secr[ète]’ (XV). La drap­er des formes mou­vantes du poé­tique ne change rien de son car­ac­tère d’indécidabilité, de non-‘décisivité’; tout ce qui est demeure obstiné­ment ‘obtus’ au cœur de l’intense, cette ‘con­fu­sion de brous­sailles et une naïveté de dormeur réveil­lé en sur­saut’ (XV). Le poème – ce sont les derniers mots de ce si fine­ment sculp­té Dami­er de vivre – vécu et déroulé en tant que ‘chant [avec] sa plainte dans les tun­nels du temps. Leur silence irrémé­di­a­ble’ (XV).

          Un très beau livre d’une femme remar­quable, juste et poé­tique­ment sere­ine au cœur même des tempêtes.

Présentation de l’auteur

Claude Ber

Claude Ber est née à Nice en 1948. Après un dou­ble cur­sus let­tres philoso­phie elle obtient une agré­ga­tion de let­tres, et enseigne en lycée, en uni­ver­sité, en école d’art, à sci­ences-po. Puis elle occupe des fonc­tions académiques et nationales. Elle a pen­dant quelque temps dirigé une col­lec­tion poésie aux édi­tions de l’A­mandi­er, a fait par­ties de plusieurs jurys et asso­ci­a­tions lit­téraires. Elle est vice-prési­­dente du CIPM (Cen­tre inter­na­tion­al de poésie de Marseille). 

Claude Ber a pub­lié une quin­zaine d’ou­vrages, aux­quels s’ajoutent des livres d’artistes, des pub­li­ca­tions en antholo­gies et en revues.

© Crédits pho­tos (sup­primer si inutile)

Bib­li­ogra­phie

Poésie
  • Lieu des Epars, éd. Gal­li­mard 1979.
  • Sinon la Trans­parence, 1996 réédi­tion éd. de l’Amandier, 2008
  • La Mort n’est jamais comme (Prix inter­na­tion­al de poésie fran­coph­o­ne Yvan-Goll 2004), réédi­tion 5ème éd. Bruno Doucey 2019
  • Vues de vach­es, pho­togra­phies de Cyrille Der­ouineau, éd. de l’Amourier, 2009.
  • Epître Langue Lou­ve, éd de l’A­mandi­er, 2015
  • Il y a des choses que non, éd. Bruno Doucey, 2017
Théâtre
  • Indi­anos, éd. Cahiers de l’Égaré, 1990.
  • Mono­logue du pre­neur de son pour sept fig­ures, éd. Via Vale­ri­ano-Léo Scheer, 2003, réédi­tion Édi­tions de l’A­mandi­er 2013.
  • Orphée Mar­ket, éd. de l’Amandier, 2005.
  • La Pri­ma Don­na suivi de L’Au­teur­du­texte, 1996 réédi­tion, éd. de l’Amandier, 2006.
Recueil de conférences
  • Libres paroles, éd. Le Chèvre-Feuille Étoilée, 2003, réédi­tion aug­men­tée Libres paroles éd. Le Chèvre-Feuille Étoilée, 2011
  • Aux dires de l’écrit, recueil de con­férences et arti­cles sur l’écriture, Édi­tions Le Chèvre Feuille Etoilée 2012.
Livres d’artistes
  • Dix textes sur dix séri­gra­phies de Bernard Boy­er Paris CREDAC 1988.
  • Pix­els, Livre d’artiste, Édi­tions du Presse Papi­er — Trois Riv­ières, 2005.
  • Rotrouange des bien aimés, édi­tion fran­­co-russe, tra­duc­tion Anne Arc, illus­tra­tions Serge Cham­chi­nov, Édi­tions de bib­lio­philie con­tem­po­raine Tran­signum 2006.
  • Estampil­lé, Édi­tions de bib­lio­philie con­tem­po­raine Tran­signum, 2008.
  • Habits à lire, Édi­tions de bib­lio­philie con­tem­po­raine Tran­signum, 2010.
  • Ardois­es, Édi­tions de bib­lio­philie con­tem­po­raine Tran­signum, 2010.
  • Bil­let poème, Édi­tions Le bil­let-poème 2011.
  • Boîtes Noires, Édi­tions de bib­lio­philie con­tem­po­raine Tran­signum, 2011.
  • Je marche, pho­togra­phies d’Adrienne Arth, Édi­tions Les cahiers du Museur, coll À côté, 2011.
  • A l’Angle, gravures Serge Cham­chi­nov, Édi­tions de bib­lio­philie Serge Cham­chi­nov, 2011.
  • Ecorces, gravures de Judith Rotchild, Édi­tions Verdi­gris, 20122.
  • L’atelier de Marc Giai-Mini­et, Mai­son de la Poésie de Saint Quentin en Yve­lines, 2013.
  • Les Pour­pres, Livre d’artiste texte Claude Ber, pein­ture Anne Slacik, Édi­tions AEcrages 2015.
  • Franchir,  Livre d’artiste, texte Claude Ber, pein­tures Robert Lobet, Édi­tions de la Marg­eride 2015.
  • Paysages de cerveau, texte Claude Ber, pho­togra­phies Adri­enne Arth, Édi­tions Fidel Anthelme 2015.
Lit­téra­ture jeunesse
  • Alphabêtes, éd. Lo Pais d’En­fance, 1999.
Pub­li­ca­tions collectives
  • Super­futurs, fic­tions, Édi­tions Denoël, 1986.
  • Une œuvre de Georges Autard, essai, Édi­tions Muntan­er, 1994.
  • La Sagesse, essai, Édi­tions Autrement, 2000.
  • La Langue à l’œu­vre, essai, Édi­tions Mai­son des Écrivains — Presse du réel, 2001.
  • Les Écri­t­ures scéniques, essai, Édi­tions de l’Entretemps, 2001.
  • Couleurs Solides, fic­tions, Édi­tions Marsa, 2003.
  • Le corps met les voiles, essai, Édi­tions Le Chèvre Feuille Étoilée, 2003.
  • Méditer­ranée, d’une rive l’autre, poésie, pho­togra­phies d’Adrienne Arth, Édi­tions de l’Amandier, 2007.
  • Aux passeurs de poèmes, essai, Édi­tions CNDP / Le print­emps des poètes, 2009.
  • Voix de l’Autre, Actes du col­loque Lit­téra­tures, Uni­ver­sité de Cler­­mont-Fer­­rand Édi­tions PUF 2010.
  • Burqa ?, essai, Claude Ber, Was­sy­la Tamza­li, Édi­tions Le Chèvre Feuille Étoilée, 2010.
  • Que peut la lit­téra­ture en ces temps de détresse, Cor­re­spon­dances, Cahiers du Pen Club, Édi­tions Cal­liopées, 2011.
  • Style et créa­tion lit­téraire, Actes du col­loque Uni­ver­sité de la Sor­bonne, Paris, 2011.
  • La vie, je l’agrandis avec mon sty­lo, Édi­tions Théâ­trales 2012.
  • Le ven­tre des femmes, fic­tions, Édi­tions BSC pub­lish­ing 2012.
  • La poésie comme espace médi­tatif, sous la direc­tion de Béa­trice Bon­homme et Gabriel Grossi, Édi­tions Clas­siques Gar­nier 2015
  • Genre Révo­lu­tion Trans­gres­sion,  sous la direc­tion de Jacques Guil­hau­mou, Karine Lam­bert & Anne Mon­te­nach, dir.Collection : Penser le genre, Domaine His­toire générale, Press­es Uni­ver­si­taires de Provence, Aix-Mar­­seille Uni­ver­sité, 2015
Antholo­gies
  • De Godot à Zuc­co, antholo­gie des auteurs dra­ma­tiques de langue française 1950–2000 par Michel Aza­ma, Edi­tions Théâ­trales 2003.
  • Méta­mor­phoses, Édi­tions Seghers Poésie d’abord, 2005.
  • Le Chant des Villes — Antholo­gie du Manoir des Poètes dirigée par Mag­gy de Coster, Edi­tions Dianoïa, 2006.
  • Antholo­gie Ami­cale des Poètes des Parvis Poé­tiques, Édi­tions La Passe du vent, .
  • La poésie est dans la rue, 101 poèmes con­tes­tataires, Édi­tions Le Temps des ceris­es 2008.
  • L’Année Poé­tique 2008, Antholo­gie Seghers, Édi­tions Seghers, 2008.
  • Richesse du livre pau­vre par Daniel Leuw­ers, Édi­tions Gal­li­mard 2008.
  • Poésie Grat­te-Monde, Revue Bac­cha­nales, Mai­son de la Poésie Rhône Alpes 2009.
  • Et si le rouge n’existait pas, Édi­tions le Temps des ceris­es 2010.
  • Couleurs Femmes, — 60 femmes d’au­jour­d’hui, Édi­tions Le Cas­tor astral 2010.
  • Antholo­gie 21 Québec, 2010.
  • Nous la mul­ti­tude, Antholo­gie établie par Françoise Coul­min, Édi­tions le Temps des ceris­es 2011.
  • Antholo­gie BIPVAL (Bien­nale des poètes en Val de Marne) 2011, Action Poé­tique, 2011.
  • Antholo­gie de la poésie éro­tique fémi­nine française con­tem­po­raine, Gio­van­ni Dotoli,  Édi­tions Her­mann 2012.
  • Enfances, antholo­gie Print­emps des poètes 2012, Édi­tions Bruno Doucey, 2012.
  • Pas d’ici, pas d’ailleurs — Antholo­gie poé­tique fran­coph­o­ne de voix féminines con­tem­po­raines, Edi­tions Voix d’encre, 2012.
  • Les voix du poème, antholo­gie Print­emps des poètes 2013, Édi­tions Bruno Doucey, 2013.
  • La poésie au cœur des arts, antholo­gie Print­emps des poètes 2014, Édi­tions Bruno Doucey, 2014.
  • L’insurrection poé­tique, Man­i­feste pour vivre ici, Édi­tions Bruno Doucey, 2015. 
  • Du Feu que nous sommes, Antholo­gie poé­tique, Abor­do Édi­tions, 2019.

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Michael Bishop

Né à Lon­dres, il passe son enfance à Man­ches­ter où il pré­pare une licence d’honneur à l’Université de Man­ches­ter avec un séjour à l’Université de Mont­pel­li­er. Démé­nage au Cana­da, fait une Maîtrise à l’université du Man­i­to­ba avec une thèse sur la psy­cholo­gie du comique chez Sten­dal. Après une année passée à New­cas­tle-on- Tyne, retour au Cana­da, devient lec­tur­er en lit­téra­ture mod­erne et con­tem­po­raine à Dal­housie Uni­ver­si­ty tout en pré­parant une thèse de doc­tor­at (‘L’univers imag­i­naire de Pierre Reverdy’, dir. Roger Car­di­nal, lect. ext. Mal­colm Bowie) de l’Université du Kent à Can­tor­béry. Cor­re­spon­dance et ren­con­tres avec de nom­breux poètes et artistes en France. Se remarie en 1982 avec la bril­lante woman for all sea­sons Colette Rose; famille recom­posée de qua­tre filles. Nom­mé McCul­loch Pro­fes­sor of French and Con­tem­po­rary Stud­ies. De nom­breux livres sur Deguy, Char, Prévert, Titus-Carmel, Du Bouchet, la poésie con­tem­po­raine et celle du 19e siè­cle, l’art français con­tem­po­rain, la poésie fémi­nine con­tem­po­raine; et des tra­duc­tions de nom­breux inédits de poètes contemporain.e.s; des recueils de poésie en anglais et en français. Dernières pub­li­ca­tions : Dystopie et poïein, agnose et recon­nais­sance (Brill); Earth and Mind : Dream­ing, Writ­ing, Being (Brill); La Grande Arbores­cence (NU(e), 81, sur Poe­si­bao); Vérités d’hiver (William Blake & Cie).

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