L’entreprise poé­tique de Philippe Lekeuche est adossée à une bib­lio­thèque de tra­vail, nichée dans une mémoire général­isée, mur de textes légendés où la créa­tion s’engendre d’une lec­ture et d’une réécri­t­ure de textes antérieurs. La poésie est tra­ver­sée et « redéf­i­ni­tion de la tra­di­tion », héritage et recréa­tion, mémoire et cir­cu­la­tion qui afflu­ent vers l’avenir. L’aspect nova­teur de cette poésie est con­sti­tué par ce mou­ve­ment d’échange entre les morts et les vivants, de retour du passé vers l’avenir. C’est ce mou­ve­ment d’échange qui porte cette poésie tou­jours plus loin dans l’entente du monde.

La langue de Philippe Lekeuche est une langue sobre mais « tra­vail­lée » par dif­férentes forces et elle intè­gre, en les revis­i­tant, des formes venues de la tra­di­tion poé­tique. Le titre de son recueil Élé­gies, le dit bien. Dans l’Antiq­ui­té,l’élégie cor­re­spondait d’abord à une métrique. C’était une pièce de vers alter­nant hexa­m­ètres et pen­tamètres en dis­tiques, qui, asso­ciée d’emblée au regret, était un chant de deuil, de mort et de sac­ri­fice. C’est plus tard dans l’histoire lit­téraire que l’élégie se fait plus intime et frag­ile pour soulign­er la rup­ture amoureuse, la pein­ture mélan­col­ique du temps qui passe ou encore l’évocation nos­tal­gique de lieux d’enfance.

L’élégie de Philippe Lekeuche n’est donc pas enfer­mée dans des codes ou des con­traintes métriques mais trib­u­taire du désir, du secret et du cœur. La soli­tude, l’absence, la blessure ne sont plus seule­ment plaintes ou chants de mort, mais chants de vie, mélange de sou­venirs frag­iles venus avec le bon­heur d’écrire car par­fois « Joyeux dans le sang me trempe l’amoureux ». Tout est fondé sur ce pouls vivant, ce mou­ve­ment de houle et d’aller-venir oxy­morique qui nous fait altern­er de la joie à la tristesse, de la légèreté à la pesan­teur : « Léger, tel une gazelle à l’apocalypse ». L’ancrage se dénoue qui crée ce flot­te­ment, ce désœu­vre­ment, cet écoule­ment, cet effon­drement mais aus­si cet envol celui des passereaux et le galop des chevaux d’or.

Philippe Lekeuche, Élé­gies, avec des pho­togra­phies de l’auteur, Édi­tions l’herbe qui trem­ble, 2025.

Dans cette inten­sité lyrique imper­son­nelle, le ‘je’ et le ‘tu’ restent anonymes, le ‘tu’ c’est la voix du poème, l’autre en soi, tout le monde, n’importe qui :

Les éboulis de toi-même
Coulent sur ma paroi d’âme 

Car le poème fait lien vers l’enfance, une enfance uni­verselle qui est en nous : « Le petit garçon que tu fus demeure ». Le poème con­stitue une remon­tée d’enfance. L’enfant ouvre une énigme à déchiffr­er, tout comme la poésie. L’enfant révèle le sens sacré et mys­térieux des mots, il est un inter­cesseur, un médi­a­teur, mes­sager du lien vers les mots, il devient con­sub­stantiel à la poésie même, per­me­t­tant de faire renaître le vrai sens des mots. Neige par sa vir­ginité, Sang par sa cru­auté et sa pureté même :

L’enfant, au vierge regard, est un miracle
Il ne vieil­lit jamais alors que l’homme
Sage et mûr s’aveugle.

L’en­fant de poésie est le plus sub­stantiel allié de l’homme de poésie. De l’origine à la mort, c’est aus­si l’enfant qui fait lien dans le temps. Il est curieuse­ment le relais vers le passé, vers une orig­ine immé­mo­ri­ale. Magi­cien, il peut tra­vers­er le temps et reli­er les âges entre eux et rencontrer :

Les ado­les­cents qui se promènent
Avec de doux moineaux sur l’épaule 

Les pre­miers âges de la vie sont capa­bles de faire renaître la fraîcheur, sautant tel le poulain dans la jeune prairie, chan­tant comme « la mésange enjouée au bord de [la] fenêtre ».  La vie est per­ma­nent retour, forme d’éternité cyclique qui va et vient, revient tou­jours en forme de ritour­nelle ou de refrain :

Ils sont la pen­sée de la vie vivante
Cela passe et revient toujours 

La marche du poète – dans les paysages et leurs pho­togra­phies, dans la con­tem­pla­tion des arbres, des eaux, des éclus­es, des plaines ouvertes, des couloirs mythiques, des roches et des ouver­tures en noir et blanc – arpente l’ouvert rilkéen, comme renouant tous les âges du poème, aus­si bien la comp­tine de l’enfant que le chant roman­tique de l’adolescent dans les rues de Tour­nai, ou encore l’élégie un peu nos­tal­gique de l’homme adulte penché sur son passé :

Déjà s’éloignait le jeune homme
Tel un sou­venir, vers le sous-bois 

Et la poésie comme la vie revient toujours :

Rien ne détru­it ce souf­fle et quand nous sombrons
Que tout est per­du, tu reviens Poésie 

Car la vie et le poème sont faits de brisures, de blessure et de sang :

J’ai pris mon poème, l’ai jeté à terre
En morceaux écla­ta, se mit à être 

Et, avec la blessure, le sub­lime comme une lumière, une épiphanie, se met à briller, la grâce illu­mi­nant le jour.

Car, même chez le petit garçon pur, habite la blessure, celle don­née par le Roi des Aunes, celle portée par le Roi pêcheur, celle que ne voit pas Perce­val, celle de la plaie de la mère :

Le petit garçon joue, son bal­lon dévale
Il porte en lui la plaie de sa mère 

Mal­gré la danse des fleurs, mal­gré le cristal de rythme : 

Dansent les petites fleurs
Silen­cieuses dans la joie
Elles pensent ces pensées
Au soir bleu florissantes 

L’arrachement per­pétuel existe et « ren­verse » mal­gré le désir insis­tant d’infini. Le poète tra­vaille à la fois avec l’abîme qui est en lui et avec le plus aérien. L’importance vitale est celle de la mémoire mais aus­si celle de l’oubli. La mémoire de l’oubli, la trace de l’effacement. La pel­licule brûle, comme celle des anci­ennes pho­togra­phies, empêchant de voir l’image et l’histoire. Et le voir, le non-voir, est aus­si mémoire, mémoire béante, inter­valle d’une déchirure : « La mêmeté, tou­jours, de la blessure ». Pho­togra­phie illu­mi­nante par son absence même :

Et ces pho­togra­phies qui n’ont
Pas vu le jour, que le jour n’a point
Con­nues, pris­es par quelqu’un qui est mort
Je veux dire dans la per­cep­tion pure
Celle-là, pel­licule perdue 

Poème cal­ciné ou « poème qui sauve », et c’est le même poème. Le poète, dans sa parole poé­tique, se trans­forme en une instance chorale, anonyme, arché­typ­ale, qui fait réson­ner la voix col­lec­tive, la voix d’une com­mu­nauté comme le fait le masque théâ­tral dans les tragédies grecques :

Et cepen­dant j’écris, je suis écrit par
Des phras­es, une bouche anonyme
Je bute sur ces ombres chancelantes 

Entre présence et absence, le poème est aus­si ce qui se donne à voir, épiphanie, textes, pho­togra­phies se livrant dans leur archi­tec­ture mou­vante et s’appuyant sur un dis­posi­tif visuel qui souligne l’importance du regard comme arpen­t­age, métrage mais aus­si con­tem­pla­tion, fascination :

Nos âmes enfuies étaient loin
Per­dues dans les pho­togra­phies de jadis

Pho­togra­phies émer­veil­lantes par leur absence même d’enluminures. Livre d’un voy­ant : le poème se laisse tra­vers­er par les mythes, les images per­dues de chevalerie :

Hé bien, je vivrai, car la voix m’avait dit enfant :
Tu vates eris, je jouais à la guerre, au chevalier 

Le poète est le palimpses­te où s’écrivent les légen­des, les con­tes, Le Roi des Aulnes, les « grands mythes », le dieu Œdipe, la Mémoire et les Moires :

Où s’écrit l’effacement, le blanc 

Le secret de notre être est la blessure, une vérité blessée, un mot qui tou­jours manque, une pho­togra­phie per­due, un enfant mort ou qui a gran­di, une vie arrachée, des pages non écrites, une mémoire de l’oubli, un dessaisissement :

Je ne te con­nais pas toi que j’aime et plus je
Te con­nais moins je te con­nais, toi qui
Habites mon non-savoir 

Et pour­tant ce qui demeure le poète le fonde :

Ce Texte fait d’arbres, d’ombres et de nuits 

Ici nuit, sang et neige se retrou­vent comme élé­ments fon­da­men­taux, mil­lé­naires, lieux com­muns de la pro­fondeur humaine : lieux de la songerie et des songes, lieux des rêves et de la sauvagerie, lieux du lyrisme partage­able, ceux de la « grande com­mune ». Chez ce poète, il y a à la fois mémoire et efface­ment, l’inscription est présente avec ce qui la gomme. La trace s’allie à ce qui la fait dis­paraître, l’absente, la ren­voie au néant. Toute la poésie de Philippe Lekeuche est ain­si fondée sur ce ren­verse­ment act­if et fédéra­teur d’un proces­sus d’oubli et d’oblitération, sur le fil pré­caire d’une poésie entre inscrip­tion et dis­pari­tion. L’œuvre n’est pas seule­ment un con­stat de regret ou de deuil et s’attache moins à ce qui est porté dis­paru qu’au mou­ve­ment même de pas­sage et de ce qui est amené à dis­paraître. L’écriture en noir et blanc est ici comme la pho­togra­phie impren­able d’une trace qui déjà s’efface, tout en ayant eu lieu irrévo­ca­ble­ment, d’une présence qui serait tou­jours à la fois adv­enue et en train de s’évanouir. Poé­tique du pas­sage, où se joignent la magie de la ren­con­tre et l’éclosion de la présence à la dis­pari­tion et à la médi­ta­tion de la fin. L’écriture est bien cette ten­sion per­pétuelle entre ce qui s’affirme et se nie, comme rythme d’une présence-absence, celle même de l’être humain, de son d’art, pho­togra­phie et écriture :

En atten­dant je fai­sais des photographies
Qui voy­aient ce qui manque à la perception
Des choses sim­ples, élé­men­taires absentes
Que cap­tait l’appareil, un trem­ble­ment de l’œil
Un mur­mure gravé sur le mur 

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Béatrice Bonhomme

Béa­trice Bon­homme, poète, direc­trice de revue, cri­tique lit­téraire, est pro­fesseure à l’Université Côte d’Azur. Spé­cial­iste des XX e et XXI e siè­cles, elle a créé, en 1994, avec Hervé Bosio, la Revue NU(e), revue de poésie et d’art qui a con­sacré de nom­breux numéros à la poésie con­tem­po­raine et paraît désor­mais en ligne sur POESIBAO. Elle est respon­s­able de La Société des lecteurs de Pierre Jean Jou­ve et a fondé, en 2003, un axe de recherche dédié à la poésie, POIEMA, au sein du CTELA. Elle a pub­lié études, arti­cles et ouvrages sur la poésie mod­erne et con­tem­po­raine dont Mémoire et chemins vers le monde et Pierre Jean Jou­ve, la quête intérieure, mais aus­si de nom­breux Actes dans le cadre de col­lo­ques qu’elle a dirigés à Cerisy. Le prix Léopold Sédar Sen­g­hor lui a été décerné en 2016 par le Céna­cle Européen – sa recherche ayant con­tribué à la recon­nais­sance de la poésie con­tem­po­raine – et, en juin 2019, le Prix Vénus Khoury-Gha­ta pour son livre : Dia­logue avec l’Anonyme. Citons ses derniers livres de poèmes Les Boxeurs de l’absurde (L’Étoile des lim­ites, 2019), Pros­es écorchées au fil noir (Col­lo­di­on, 2020) et Monde, genoux couron­nés (Col­lo­di­on, 2023) qui a reçu le Prix Mal­lar­mé. Un livre sur l’œuvre poé­tique de Béa­trice Bon­homme Le mot, la mort, l’amour chez Peter Lang est paru en 2012. Deux revues Poésie- sur-Seine et Coup de soleil lui ont été con­sacrées (2020–21). Bib­li­ogra­phie Créa­tion Direc­tion de la Revue NU(e), revue de poésie et d’art depuis 1994 Direc­tion de l’Association des lecteurs de Pierre Jean Jou­ve. Mem­bre du Pen-Club français Mem­bre de Prix de poésie : Prix Louise Labé Prix du poète résis­tant Prix Vénus Khoury-Gha­ta Dis­tinc­tions : Prix Léopold Sédar Sen­g­hor, par le Céna­cle Européen, 2016 Prix Vénus Khoury Gha­ta, 2019 Prix Mal­lar­mé 2023 Livres de créa­tion • L’Âge d’en haut, Lavaur, éd. Traces, 1991. Deux Gravures de Mario Vil­lani. In Absen­tia, Plouzané, éd. An Amz­er, 1993. Pré­face de Jacques Lep­age. Dessins de François Thier­ry. • Le Pas de la Clé, La Tronche, éd. La Vague à l’âme, 1994. Dessin de François Thier­ry sur la cou­ver­ture. • Lieu-dit du bout du monde, Colomiers, éd. Encres vives, 1994. • Jeune homme mar­ié, nu, suivi de L’Univers n’en sait rien, Nice, éd. NU(e), « Poèm(e) », 1995. • Sauvages, Paris, éd. Moires, 1997. Illus­tra­tion de Tris­tan Bastit. • Le Des­sai­sisse­ment des Fleurs, Cherves, éd. Rafaël de Sur­tis, « Pour une terre inter­dite » 1997. Pré­face de Daniel Leuw­ers. Illus­tra­tion de Mario Vil­lani. • Jour­nal de l’absence ini­tiée, Colomiers, éd. Encres vives, 1998. • Poumon d’oiseau éphémère, Paris, éd. Moires, 1998. Illus­tra­tion de Tris­tan Bastit. • Les Gestes de la neige, Coaraze, éd. l’Amourier, 1998. Pré­face de Salah Stétié. Fron­tispice et gravure orig­i­nale d’Henri Mac­cheroni. • Sabre au clair, Cannes, éd. Tipaza, 1998. Dessin orig­i­nal de Jean-Claude Le Gouic. • La Grève Blanche, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 1999. Séri­gra­phie d’Alberte Garib­bo. • Le Nu bleu, Coaraze, éd. l’Amourier, 2001. Pré­face Bernard Var­gaftig. Pho­togra­phies Sonia Guerin, Jean-Marie Riv­el­lo, Béa­trice Bon­homme, dessin Mario Vil­lani. • Nul et non avenu, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2002. Séri­gra­phie de Claire Cuenot. • L’Âge d’en haut, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Tris­tan Hordé. • Jeune homme mar­ié, nu, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Salah Stétié. • Poumon d’oiseau éphémère, réédi­tion aug­men­tée, Colo­mars, éd. Mélis 2004. Pré­face de Bernard Var­gaftig. • Pho­togra­phies, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Serge Mar­tin. • Cimetière étoilé de la mer, Colo­mars, éd. Mélis, 2004. Pré­face de Claude-Louis Com­bet. • La Mai­son aban­don­née, Colo­mars, éd. Melis, 2006. Post­face de Bernard Var­gaftig. Pas­tels de Chris­tine Charles. • Muti­la­tion d’arbre, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2008. Pré­face de Bernard Var­gaftig. Cou­ver­ture et page de garde, pein­ture, auto-por­trait de Mario Vil­lani. • Pas­sant de la lumière, Jegun, éd L’Arrière-Pays, 2008. Auto­por­trait de Mario Vil­lani. • Kaléi­do­scope d’enfance, Nice, éd. de la revue NU(e), avril 2012 d’après un spec­ta­cle de lanterne mag­ique. Pein­tures de Stel­lo Bon­homme. • Vari­a­tions du vis­age et de la rose, Jegun, éd. L’Arrière-Pays, 2013. Fron­tispice de Stel­lo Bon­homme. • L’Indien au boucli­er, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, novem­bre 2013. Fron­tispice de Stel­lo Bon­homme, dessin de Patrice Vil­lani sur la dernière page. • Dia­logue avec l’Anonyme, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2018. Fron­tispice de Claire Cuenot. • Deux paysages pour, entre les deux, dormir, Cana­da, Hal­i­fax, éd. VVV, 2018. Palimpses­te de Michaël Bish­op. • Les Boxeurs de l’absurde, Four­ma­gnac, éd. L’Étoile des Lim­ites, 2019. • Pros­es écorchées au fil noir, Mers-sur-Indre, éd. Col­lo­di­on, 2020. • Monde, genoux couron­nées, Mers-sur Indre, éd. Col­lo­di­on, 2022. Livres avec des artistes • L’Embellie, 1998. Nice, Pho­togra­phies de Hen­ri Mac­cheroni. • Sabre au Clair, Cannes, éd. Tipaza. 1998. Illus­tra­tions de Jean-Claude Le Gouic avec une pein­ture orig­i­nale, livre fer­mé par un galet peint en jaune. • Femme de tulle et de pierre posée sur du papi­er, Nice, éd. NU(e), juin 1999. Gravure bleue répétée avec vari­a­tions de tirage par Serge Popoff. • Une Pierre dans le front, Nice, éd. NU(e), sep­tem­bre 1999. Encre de Serge Popoff, col­lée au papi­er col­lant par les soins de Serge Popoff, • Les Chevaux de l’enfance, Nice, éd. NU(e), mai 2000 avec cinq Gravures de Serge Popoff. • Frag­ments d’un désert, Nice, éd. NU(e), févri­er 2001 avec des pho­togra­phies de Françoise Ver­nas-Mau­noury. • L’Incendie de l’enfance, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de livres objets : « Le Galet ». Pas­tels de Thier­ry Lam­bert. • La Fin de l’éternité, Nice, éd. NU(e), 3 mars 2002 avec neuf Pho­togra­phies de Danielle Androff. • Bleu équili­bre sans filet, Nice, éd. NU(e), 7 avril 2002. Cinq gravures pleine page et une gravure dou­ble page. Cou­ver­ture : gravure dou­ble page de Serge Popoff. • Le Pre­mier Bleu. Éclate­ments bleus des fron­tispices de lumière, Nice, éd. NU(e), 2002. Six pas­tels pleine page de Arnaud Lami­ral. • Mémoire et méta­mor­phose dans l’œuvre de Serge Popoff, Nice, éd. NU(e), 2002. Neuf gravures de Serge Popoff, celle du colophon étant de Sonia Popoff. • La Faille de Terre, Nice, éd. NU(e), 2002, Livre en tis­su, 7 « feuilles » teintes et peintes, Le texte est man­u­scrit sur le tis­su par le poète et débor­de sur la pre­mière page (cou­ver­ture) et la dernière page (cou­ver­ture). • Pier­res Tombales, Nice, 2002. Livre en argile, en forme de boîte avec 15 « pages » en argile une « page » de titre et 2 « pages » de garde reliées ensem­bles à la fin. Fab­riqué par Marie José Arman­do. • Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, vol­ume de la col­lec­tion « Pli », automne 2002. Sept exem­plaires avec un dessin orig­i­nal de Mario Vil­lani. • Une toile d’oiseaux, Tours, Le livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, vol­ume de la col­lec­tion « Pli », automne 2002. Sept exem­plaires tous avec des gravures orig­i­nales noires et blanch­es, avec un col­lage de tis­sus bleu et vert de Serge Popoff. • Uni­tas mul­ti­plex suivi de Aleph, Nice, 25 jan­vi­er 2002.Trois dessins pleine page, et un dessin orig­i­nal sur la cou­ver­ture de Mau­rice Peirani. • 18 Route de Mail­let à Cluis, Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de livres objets : « Le Galet », sep­tem­bre 2004. Qua­tre gravures de Mau­rice Cohen. • Gran­ité de la pierre. Saint-Hilaire du Rosier, livre conçu par Thier­ry Lam­bert pour son édi­tion de livres objets : « Le Galet », 2004. Cinq pas­tels de Thier­ry Lam­bert. • La Claire, Reynès, éd. de l’eau, 20 juin 2004. Avec deux gravures en manière-noire d’Albert Woda. • Présence de la pierre, Sauvet­erre du Gard, éd. de la Bal­ance, 2004. Avec des aquarelles de Mireille Brunet-Jail­ly. • Signes, Nice, Les ate­liers Art­val, sep­tem­bre 2005, avec des textes de Béa­trice Bon­homme, Arnaud Vil­lani et Gérard Ruck­er et des acryliques sur Arch­es de Gérard Alto. + un orig­i­nal sur Arch­es. • Laiss­er couler le bleu de l’encre pour répar­er le gris des choses, Nice, sep­tem­bre 2006. Trois exem­plaires avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl, se présente dans une dis­po­si­tion en accordéon avec un ruban bleu col­lé sur un car­ton noir. • Tu fêtes l’anniversaire des fleurs avec ta générosité cou­tu­mière, Nice, sep­tem­bre 2006. Trois exem­plaires avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl, se présente comme un par­chemin roulé autour d’un bâton, puis inséré dans un roseau évidé (40x9cm). • La Fleur de vin, la Fleur de sang, Nice, sep­tem­bre 2006. qua­tre exem­plaires avec Youl. Le livre, fab­riqué par Youl se présente comme une seule grande feuille car­ton­née blanche pliée en deux sur laque­lle est col­lée une feuille de papi­er trans­par­ent par­cou­rue de qua­tre ficelles de cordes et cou­verte des dessins et col­lages de Youl. • Ves­tiges, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Aigrettes lumineuses, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Caméléonne, Nice, 2007. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Une épure, Nice, 2008. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • La Mai­son du poète oublié, Nice, 2009. Livre fab­riqué par Youl avec des inter­ven­tions de Youl. • Sur la trace légère de quelques oiseaux, La Rochelle, com­posé et achevé d’imprimer par Alain Thomas en févri­er 2006, A&T édi­tions. sept dessins de François Gar­ros. • L’Incendie pré­caire, Nice, éd. NU(e), octo­bre 2007 avec sept acryliques de Clau­dine Rovis. • Dans les silences du Passeur, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Pli », novem­bre 2007. Pas­tels de Clau­dine Rovis. • Fron­tières de ta vie, La Rochelle, A&T édi­tions, 2008. Il a été tiré de cet ouvrage vingt- six exem­plaires numérotés de 1 à 26. Illus­tré de sept pein­tures orig­i­nales de François Gar­ros. • Mas­cara pan­i­ca, tra­duc­tion en espag­nol d’un poème de Béa­trice Bon­homme. Revue Amas­tra- N‑Gallar, d’Emilio Arauxo, Gali­cie, 2008. • Pré­car­ité de la lumière, Lan­guidic, Mor­bi­han, Press­es numériques des édi­tions de la Canopée, 2009, col­lec­tion Le Passeur, dirigée par François Ran­nou. Enrichi de col­lages (exem­plaires en rouge, jaune et vert) et de per­fo­ra­tions de Thier­ry Le Saëc. • Une ligne de mémoire érigée dans l’absentement du blanc, Mont­pel­li­er, éd. À tra­vers, 2016. Cinq pein­tures de Jacques Clauzel. • Paysage, Nice, éd. d’Alain Freixe 2017. Gravure de Serge Popoff. • Let­tre-poème Tamis­age, Rennes, éd. La Riv­ière Échap­pée, « Babel heureuse », deux­ième série, 2018. • L’Être, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Dernier vers », 2020. Aquarelles de Giraud Cauchy. • Le Cœur de la brodeuse, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Au-dessous du vol­can », 2020. Col­lages de Jean-Noël Bachès. • Stèles de la lumière, Tours, Le Livre pau­vre de Daniel Leuw­ers, « Les Immé­mo­ri­aux », 2020. Réc­its, Nou­velles, Théâtre • La Fin de l’éternité (théâtre), Nice, éd. NU(e), 2002. • El Fin de la Eternidad, Tra­duc­tion en espag­nol pour la créa­tion de la pièce à Grenade. Grana­da, 2009. • Pour fêter une enfance, (réc­it), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béa­trice Bon­homme. • Dernière ado­les­cence (réc­it), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béa­trice Bon­homme. • Marges (jour­nal), Nice, éd. NU(e), 2002. Pho­togra­phies, col­lec­tion per­son­nelle de Béa­trice Bon­homme. • Nou­velles d’Aurora, (nou­velles), Nice, éd. NU(e), 2005. Textes et voix dans des films • Poumon d’oiseau éphémère (2007). • Kaléi­do­scope d’enfance (2012). • Le Point du jour (2016). Tra­vail avec un com­pos­i­teur  Ste­fan Wirth, à par­tir du texte Poumon d’oiseau éphémère Ouvrages et revues con­sacrés à l’œuvre de Béa­trice Bon­homme • Ilda Tomas et Peter Col­lier, Béa­trice Bon­homme Le mot, la mort, l’amour, Bern, Peter Lang, 2013, 437 pages. • Revue Bleu d’encre numéro 36 (direc­tion Claude Don­nay) « Béa­trice Bon­homme », Press­es de la Mai­son de la poésie d’Amay, Hiv­er 2016, p. 1 à 25. • Revue Poésie sur Seine numéro 101 con­sacré à Béa­trice Bon­homme (direc­tion Pas­cal Dupuy), Saint-Cloud, novem­bre 2020, p. 1 à 31. • Revue Coup de soleil, Poésie et Art, numéros 108/109, « Spé­cial Béa­trice Bon­homme » (direc­tion Michel Dunand), Annecy, juin 2020, 76 pages. Arti­cles • Geneviève Guetemme, « Pas­sant de la Lumière, un texte pho­tographique de Béa­trice Bon­homme » in French Forum, Vol­ume 37, Nos1 et 2, (dir. Philippe Met) 2012, p. 195–222. • Myr­i­am Watthee-Del­motte, « Faire recon­naître l’absent ; poésie et rites mor­tu­aires chez Béa­trice Bon­homme in Bau­douin Decharneux, Cather­ine Maig­nant et Myr­i­am Watthee- Del­motte, Esthé­tique et spir­i­tu­al­ité I : Enjeux iden­ti­taires, Fer­nel­mont, Édi­tions Mod­u­laires Européennes, 2012, p. 231–243. • Myr­i­am Watthee Del­motte, « Les tombeaux lit­téraires : du rite au texte » Esthé­tique et spir­i­tu­al­ité II : Cir­cu­la­tion des mod­èles en Europe, in Bau­doin Decharneux, Cather­ine Maigant et Myr­i­am Watthee-Del­motte, EME, 2012, p. 289–306. • Michaël Bish­op, « Béa­trice Bon­homme, dis­jonc­tion, irré­ductible, agapé » in Dystopie et poiein, agnose et recon­nais­sance, seize études sur la poésie française et fran­coph­o­ne con­tem­po­raine, Ams­ter­dam-New York, NY 2014, Rodopi, Chi­as­ma no 34, p. 141–151. • Ilda Tomas, « Béa­trice Bon­homme Caresse et Carence : l’absence infinie » in Arc–en-ciel Etudes sur divers poètes, Peter Lang, 2014, p. 28–39. • Fran­ca Alaimo e Anto­nio Melil­lo, Il Cor­po, l’Eros, Antolo­gia di testi poet­i­ci, Giu­liano Ladolfi Edi­tore, « Béa­trice Bon­homme », 2018, p. 37–39. • Arnaud Beau­jeu, « Béa­trice Bon­homme-Vil­lani, une voix en clair-obscur », Site Poez­ibao, 2018, 16p. • Fan­ny Berdah, Poétique(s) du bleu en poésie con­tem­po­raine ? Les exem­ples du Ciel pas d’angle de Dominique Four­cade, d’une His­toire de bleu de Jean-Michel Maulpoix, du Nu bleu de Béa­trice Bon­homme et de Bleu fauve de Zéno Bianu, Mas­ter 2 sous la direc­tion de Olivi­er Gal­let, Paris, Sor­bonne, 2020. • Michaël Bro­phy, « Une voix posée sur le monde : la poésie de Béa­trice Bon­homme » in NU(e), Poèt(e)s, Site Poez­ibao, 2021, p. 135–145 Sur la Revue NU(e) • La Revue NU(e), 10 entre­tiens sur la poésie actuelle, Brux­elles, Édi­tions de la Let­tre Volée, 2013, 145 pages. • NU(e) : une revue, des voix, la poésie, Une esthé­tique de la ren­con­tre sous la direc­tion de Marie- Joque­viel-Bour­jea, Édi­tions Her­mann, coll. « Ver­tige de la langue », 2019.