Pankhuri Sinha, la femme blessée

Par |2021-03-05T17:59:08+01:00 5 mars 2021|Catégories : Essais & Chroniques, Pankhuri Sinha|

À l’heure où le Brex­it a son­né le glas des échanges Eras­mus entre Albion et l’Europe, Phankhuri Sin­ha aurait son mot à dire sur le sort de l’étudiante étrangère dans une terre d’accueil dev­enue pays d’exclusion et d’expulsion. Elle a écrit tout un recueil, Prison Talkies (2013), sur la douloureuse expéri­ence de la vie en prison (2007), après que l’université de Buf­fa­lo, la prenant en traître, l’eut remise aux mains des ser­vices d’immigration américains.

. La perte instan­ta­née de statut fut cat­a­clysmique pour la jeune femme, qui se sen­tit trahie, vic­time d’une injus­tice, car elle était depuis longtemps établie aux États-Unis. Une autre perte de statut, liée à son divorce, ne fut guère moins trau­ma­tique. Sa rela­tion avec la dias­po­ra indi­enne à laque­lle elle appar­tient a tou­jours été, avoue-t-elle, « ten­due et prob­lé­ma­tique ». La dias­po­ra, en effet, fidèle reflet de la tra­di­tion au pays, voulait lui impos­er ses valeurs et son mode de vie, et c’est cette volon­té qui fut la cause de la dis­tan­ci­a­tion d’avec un époux qui, au départ, du temps qu’ils étaient étu­di­ants (1993–1996), avait été son plus fidèle allié. Le sché­ma est, en Inde, par trop fam­i­li­er pour les jeunes couples.

Pankhuri Sin­ha, Twitter.

Si on lie cette his­toire per­son­nelle aux remous (matés par la pandémie) con­cer­nant la poli­tique de citoyen­neté, basée sur la reli­gion, ini­tiée par le gou­verne­ment Modi, on se doutera que la biogra­phie de cette poète orig­i­naire du Bihar, l’un des États les plus rugueux de la République indi­enne, vibre à l’unisson d’un des phénomènes épineux de notre époque, la ques­tion migra­toire : « des gens qui atten­dent, des vies en tran­sit ». C’est du Bihar que part le plus gros con­tin­gent de migrants vers les mégapoles indi­ennes. La vie de Pankhuri s’assimile aujourd’hui aus­si à une forme de nomadisme, entre la provin­ciale Muzaf­farpur et l’urbaine Del­hi, comme elle le fit entre Amherst et Cal­gary. Guère éton­nant que son œuvre soit bilingue (hin­di, anglais, avec une pré­dom­i­nance du pre­mier) et que le roman dont elle vient de com­mencer la rédac­tion traite de sa dif­fi­cile rela­tion avec la dias­po­ra. Quant à sa poésie, de façon guère sur­prenante à la lumière de ce qui précède, elle la veut poli­tique, la dit post­mod­erne, et elle pra­tique le vers libre.

La général­i­sa­tion, quand on traite de l’Inde d’un point de vue occi­den­tal, a toutes les chances de se four­voy­er mais on dis­tingue des « ten­dances » fortes et l’une d’elles con­cerne cer­taines femmes. On ne s’engagera pas ici sur le ter­rain de la « sit­u­a­tion de la femme en Inde » mais dis­ons que Pankhuri fait par­tie de ces Indi­ennes qui n’acceptent pas d’être bâillonnées.

Avec sa poésie, Pankhuri part au front. La poète est meur­trie mais pas ter­rassée, elle est véhé­mente. Son rythme suit sa res­pi­ra­tion intime, ses longues exha­laisons, ses chutes promptes. Ses mots sont libérés des mul­ti­ples tra­di­tions poé­tiques qu’offre l’Inde et qui, dans son cas, ne seraient que des car­cans, un énième empris­on­nement. Lorsqu’on l’entend déclamer ses vers, de ce ton si par­ti­c­uli­er qui est habituel dans son pays, et qu’on peut trou­ver en Occi­dent un peu com­passé, on croirait enten­dre une femme soumise. Mais, sur le papi­er, intel­lectuels et mil­i­tants, les vers de cette his­to­ri­enne et pro­fesseure attirée par l’engagement poli­tique pren­nent sa réal­ité à bras le corps : comme sa vie, ils sont préoc­cupés par l’existence débar­rassée de tous ses fards, par la mul­ti­plic­ité des exis­tences autour d’elle con­fron­tées aux aléas de sit­u­a­tions mou­vantes et incer­taines. Ils sont la con­tin­u­a­tion des dis­cus­sions, des débats, des procès dont sont jalon­nées les vies bal­lot­tées, notam­ment des femmes, dans une société tirail­lée entre des pôles irréconciliables.

Libérée de la tra­di­tion, débar­rassée de toute scorie lyrique — même si elle n’exclut pas la joie face à la neige ou à un ray­on de soleil -, la poésie de Pankhuri Sin­ha n’en reste pas moins poé­tique au sens pri­mor­dial : elle est l’expression d’un souf­fle, elle est un souf­fle. Je par­le, donc j’existe. Et le bilin­guisme paraît résoudre en elle la déchirure, par lui elle renoue les fils déliés. Elle est traduite en plusieurs langues indi­ennes et autres, et si c’est la pre­mière fois que des poèmes de Pankhuri Sin­ha sont pub­liés en français, on com­prend bien que c’est dans et par le verbe, dans et par ses deux langues relayées par d’autres que, depuis qu’elle est pub­liée, cette femme panse ses blessures.

Those who crept inside all talks

 

Those who crept inside all talks
Were not necessarily
Creep­er like creatures
Creep­ers that came close
Wrapped around
Encircled
And bloomed
In fra­grant bunch­es of color
In those very ornate things called flowers
No, some were com­plete parasites
Far away from anything
So organic
Or the entire structure
Of flow­ers blooming
The land, the soil
The roots, the creeper
And what­ev­er it was
That it had crept on.
Was it a tree like talk
Was it a bush like talk
Was it a total mess?
Was it a total forest
Made up of a conversation?
What bloomed?
Which col­ors spoke loudly?
Which col­ors had a fragrance?
What persisted?
What persevered?
What was so fleeting?
Momentary?
What’s everlasting
About momen­tary sparkles?
What made a promise
To last forever
Before being swallowed
By the dark?


Ceux qui s’insinuaient dans toutes les discussions


Ceux qui s’insinuaient dans toutes les discussions
N’étaient pas forcément
Des lianes 
Qui vous étreignaient
Vous enveloppaient 
Serraient
Éclosant
En odor­antes grappes de couleur
En ces entités alam­biquées qu’on appelle fleurs
Non, cer­tains étaient de sim­ples parasites
Sans rien
D’organique
Comme une efflorescence
Ou toute la trame
de la floraison
Sol, terre
Racines, liane,
Quoi que ce soit sur quoi
Ça eût grimpé.
Était-ce un débat arbre
Était-ce un débat buisson
Était-ce un vrai foutoir ?
Était-ce toute une forêt
Qu’est-ce qui s’épanouissait ?
Qu’est-ce qui périssait ?
Quelles couleurs clamaient ?
Lesquelles embaumaient ?
Qu’est-ce qui persistait ?
Persévérait ?
Qu’est-ce qui était bref ?
Éphémère ?
Qu’y a‑t-il d’éternel
Dans des miroite­ments furtifs ?
Qu’est-ce qui fit la promesse
De dur­er à tout jamais
Avant d’être englouti
Par les ténèbres ?

 

∗∗∗

The girl with the big eyes

Hurts
Real­ly hurts
Plain­ly and sim­ply hurts
Dark­ly and deeply hurts
That deep within
Or even on the surface
Eas­i­ly visible
Every­body was want­i­ng the plea­sure of the kill
Was secret­ly har­bor­ing it
Hid­ing it
In some crevice inside
That ulti­mate­ly the girl will trip and fall
She will sim­ply loose it big
Be dead
Or some place close to it
It will all be over for her
The years of baby making
And she will be left barren
She will be left with nothing
The girl with big star­ing eyes
The girl with big emp­ty eyes
They all knew it
And kept it hidden
Like the plea­sure of the kill
Dis­guised in being right
Like the plea­sure of the kill
For those who would nev­er lift a gun
Or a knife
Or a hammer
Just do it plotting
Conspiring
Forever
Pre­sent­ing her with the wrong turn
The wrong question
The wrong path
For her to see and walk
A crea­ture of free spirits
To look, to bemuse
To pon­der, to peruse
With her big emp­ty eyes
Vacant now
Total­ly devoid of that plea­sure of kill
That every­body else’s eyes had.

 

La fille aux grands yeux

 

Fait mal
Fait très mal
Tout sim­ple­ment, tout plate­ment mal
Som­bre­ment, infin­i­ment mal
Qu’au fin fond d’eux-mêmes
Voire à la surface
À la vue de tous
Tous brûlaient de l’envie de tuer
Entrete­naient en secret
Dissimulaient
Dans une fis­sure enfouie
Le voeu que la fille trébuche, chute
Perde gros
Soit morte
Ou pas loin
Finies pour elle
Ses années de fertilité
Elle sera stérile
Per­dra tout
La fille aux grands yeux, au regard fixe
La fille au grand regard creux
Ils le savaient tous
Le dissimulaient
Comme le goût du sang
Cam­ou­flé en rectitude
Comme le goût du sang
De ceux qui jamais ne tiendraient un fusil
Un couteau
Un marteau
Mais conspirent
Complotent
Ils lui suggéraient 
Tou­jours la mau­vaise question
Le mau­vais choix
La mau­vaise voie
Sur laque­lle s’engager, aller voir
Esprit libre
D’aller véri­fi­er, déroutée
Cog­iter, scruter
Avec ses grands yeux vides
Vit­reux désormais
Totale­ment exempts du goût du sang
Présent dans le regard de tous les autres.

 

∗∗∗

Those In Charge

 

This was real­ly atrocious
That those who were in charge
Of the larg­er system
The courts, the judges, and all the judgments
Were pre-occu­pied with the question
Of who had left whom
With­out look­ing into the mechan­ics of how and why
In the cas­es of some very painful breakups
Very painful­ly caused breakups
Politicized
Like a teacher
Speak­ing from the side of one
Like the society
Crown­ing one the king
With­out mak­ing the other
The queen.

 

Ceux qui étaient aux manettes

 

C’était affreux
Ceux qui étaient aux manettes,
Le système,
Tri­bunaux, juges et jugements
Étaient exclu­sive­ment préoc­cupés par la question
De savoir qui avait quit­té qui
Sans exam­in­er les ressorts du pourquoi et du comment
Dans le cas de très douloureuses ruptures
Rup­tures très douloureuse­ment causées
Politisées
Tel un maître d’école
Par­lant au nom d’un seul
Ou la société
Qui couronne un roi
Sans faire de l’autre
Une reine.

 

∗∗∗

Still that poem

I still have that poem inside me
But can­not write
No one can write poet­ry like this
Its impossible
To write poetry
In so much pain
With the weather
Being made to hit you
With claws of steel
An ever present weath­er talk
With every move
When it almost controls
All movements
Not understanding
Not under­stand­ing at all
What the weath­er is to the poor man
And the rich man
What the weath­er is in times of war
And what the weath­er should be
How the weath­er was once lovely
Spe­cial­ly the snowfall
And is no more.

 

Ce poème encore  

 

J’ai encore ce poème en moi
Sans pou­voir l’écrire
Qui pour­rait com­pos­er ainsi
Comment
Poétiser
Dans ces affres
Avec le temps
Dont sont braquées sur soi
Les griffes d’acier
Per­pétuelle con­ver­sa­tion sur la pluie et le beau temps
Dès qu’on bouge
Alors que le temps con­trôle presque
Tous les mouvements
Sans comprendre
Sans com­pren­dre du tout
Ce que le temps est au pauvre
Est au riche
Ce qu’est le temps en temps de guerre
Ce que le temps devrait être
Ou qu’il fut si beau
Surtout la neige
Et puis n’est plus.

 

∗∗∗

The gold­en coin

A gold­en coin
A dol­lar coin
Danced in front of me
Like some­one had tossed it
Or sim­ply held it between their fingers
As that man came in
Bought hot chocolate
And began to sip with reading
That coin danced in front of me
Like some­one held it
In between their fingers
And showed all it could buy
Spe­cial­ly the hot choco­late from the vend­ing machine
And all things from the vend­ing machines outside
And from the counter of the cafe­te­ria outside
All the whiff
And the aroma
Hot and sweet and spicy
And salty
So hard to explain
The hot steam of food
Smelling it
In cold weather
On a cold day
With a bad cold
Stuffy nose
Choked voice
Almost asking
Well
How much would it buy?
And will there be more coins?
A heap of them
Clanking?
This was after the snowfall
After winter
After the war had already been lost
All her ener­gy depleted
Faith gone
This was after they had bro­ken her final stand
And yet
Some­where she resisted
Some­thing boiled inside her
As he sipped
Elud­ing again
To that con­sum­ing debate
The sub­ject, object dichoto­my debate
As he sim­ply lift­ed his cup
And turned the pages
And why was it not so normal
Just the grand pub­lic sphere
The grand café
The women liberated
The reading
In the pro­fes­sion­al sphere?
Why did that dol­lar coin
Dance so loudly?

La pièce dorée

Une pièce dorée
Une pièce d’un dollar
Dan­sait devant moi
Comme si on avait tiré à pile ou face
Ou l’avait seule­ment tenue entre les doigts
Lorsque cet homme entra
Acheta un choco­lat chaud
Se mit à le sirot­er en lisant
Cette pièce dansa devant moi
Comme si on l’avait
Tenue entre les doigts
Pour mon­tr­er tout ce qu’on pour­rait acheter avec
Surtout le choco­lat chaud du distributeur
Les choses des dis­trib­u­teurs dehors
Au comp­toir de la cafétéria dehors
Toute l’odeur
L’arôme
Brûlant, sucré, épicé
Et salé
Si dif­fi­cile à décrire
La vapeur brûlante de la nourriture
La humer
Par temps froid
Par une journée froide
Avec un mau­vais rhume
Le nez pris
La voix étouffée
À qua­si­ment demander
Alors
Que peut-on se pay­er avec ?
Et y en aura-t-il d’autres ?
Un tas
Tintant ?
C’était après l’hiver
Après la neige
Après que la guerre avait été perdue
Elle n’avait plus d’énergie
Plus la foi
C’était après qu’ils avaient brisé son ultime ressort
Et mal­gré tout
Elle résis­tait, bon an mal an
Bouil­lait intérieurement
Alors qu’il sirotait
Esquiv­ant encore
Ce débat dévorant
Le débat dichotomie sujet, objet
Tan­dis qu’il lev­ait sa tasse
Tour­nait les pages
Et pourquoi n’était-ce pas si normal
Juste l’imposante sphère publique
L’imposant café
Les femmes libérées
L’interprétation
Dans la sphère professionnelle ?
Pourquoi cette pièce d’un dollar
Fai­sait-elle tant de bruit en dansant ?

 

Traduit de l’anglais (Inde) par Bernard Turle

 

Just Names, Poème de Pankhuri Sin­ha, sur l’expérience des immi­grants, sur les liens émo­tion­nels que l’on ressent avec une terre étrangère, son ambiance, le fait d’y avoir vécu, et sur la douleur de ne pas y avoir trou­vé de bases solides. Poème tiré du recueil Chère Suzan­nah.

Présentation de l’auteur

Pankhuri Sinha

Pankhuri Sin­ha est une poète bilingue, même si elle écrit plus dans sa langue mater­nelle hin­di qu’en anglais.  Elle a reçu le pres­tigieux prix Gir­i­ja Kumar Math­ur en 1995. Ses deux pre­miers livres sont des recueils d’his­toires pub­liées en 2006 et 2008, avec Gyan­pith. Elle a ensuite pub­lié deux recueils de poèmes en anglais, Prison Talkies en 2013 et Dear Suzan­nah en 2014. Puis, elle a pub­lié qua­tre recueils de poèmes en hindi.
Elle est étu­di­ante et enseignante d’his­toire bri­tan­nique mod­erne et enseigne actuelle­ment dans une uni­ver­sité gou­verne­men­tale du Bihar, en Inde. 
Ses poèmes ont été traduits dans plusieurs langues indi­ennes comme le ben­gali, le marathi et en espag­nol, en serbe, en népalais, en turc et en roumain. Elle-même a traduit des poètes hon­grois, roumains, serbes, ital­iens et turcs. 
Elle est égale­ment jour­nal­iste indépen­dante et a inter­viewé plusieurs politi­ciens et écrivains comme Shashi Tha­roor, Mahesh Shar­ma, Mark Tul­ly, la danseuse alle­mande Anne Dietrich…

Bib­li­ogra­phie (sup­primer si inutile)

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Bernard Turle

Ancien élève de l’École Nor­male Supérieure de Saint-Cloud, tra­duc­teur boulim­ique, BERNARD TURLE, Prix Baude­laire, Prix Coin­dreau, traduit des auteurs anglo­phones des cinq con­ti­nents, entre autres Peter Ack­royd, Mar­tin Amis (Prix du Meilleur Livre étranger 2015 avec La Zone d’intérêt), André Brink, Alan Hollinghurst (Prix du Meilleur Livre étranger 2013 avec L’Enfant de l’étranger), T.C. Boyle et des romanciers indi­ens tels que Jeet Thay­il, Manu Joseph, Sud­hir Kakar ou Rana Das­gup­ta (Prix Guimet du Meilleur Livre asi­a­tique 2017 avec Del­hi Cap­i­tale). Directeur de fes­ti­val (1997–2011), il a mon­té des œuvres comme The Beggar’s Operade John Gay dans sa pro­pre adap­ta­tion et tra­vail­lé avec des musi­ciens bri­tan­niques et indi­ens. Pour le vingtième anniver­saire du fes­ti­val défunt, il a organ­isé une ren­con­tre inter­na­tionale de poésie en 2017. Avec, entre autres, sa com­plice de scène, la com­positrice Véronique Sou­ber­bielle, il s’est fait libret­tiste et paroli­er (ils ont pro­duit ensem­ble le cd Veroni­ka Vox, 2016). De sa longue pra­tique de la tra­duc­tion est sor­ti un fas­ci­cule bilingue sur l’intimité du tra­duc­teur, Diplo­mat, Actor, Trans­la­tor, Spy (traduit par Dan Gunn, Cahi­er Series, Sylph Editions/Université Améri­caine de Paris, 2013). D’autres livres pub­liés sous son nom (Une heure avant l’attentat, Autop­sie d’une inquié­tude) lui ont don­né l’occasion de réu­nir ses exis­tences par­al­lèles en écrivant, entre autres, sur l’Inde et sa Provence natale.
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