Lorna Crozier — God of Shadows, une cosmogonie du divin

Par |2025-11-06T16:16:11+01:00 6 novembre 2025|Catégories : Essais & Chroniques, Lorna Crozier|

Présen­ta­tion et tra­duc­tion de Jean-Mar­cel Morlat

Lor­na Crozi­er (http://lornacrozier.ca/page0/page0.html), qui vit sur l’île de Van­cou­ver, est née en 1948 à Swift Cur­rent, en Saskatchewan, où elle a passé son enfance. Elle est pro­fesseure émérite de l’Université de Vic­to­ria. Offi­cière de l’Ordre du Cana­da, elle est recon­nue pour son immense con­tri­bu­tion à la lit­téra­ture cana­di­enne et est la lau­réate de cinq doc­tor­ats hon­ori­fiques. Elle est l’auteure de nom­breux recueils de poésie dont Invent­ing the Hawk (qui lui a valu le Prix du Gou­verneur général en 1992). Elle a aus­si pub­lié deux réc­its biographiques, Small Beneath the Sky et Through the Gar­den: A Love Sto­ry (with cats). Avec son mari le poète Patrick Lane (décédé en 2019), elle a dirigé les recueils Breath­ing Fire: Canada’s New Poets (1994) et Breath­ing Fire 2 (2004). Elle a égale­ment com­pilé et dirigé Best Cana­di­an Poets, 2010. En 2018, elle a reçu le George Wood­cock Life­time Achieve­ment Award.

GOD OF WATER

Her signs are wil­low wands and pitch­ers mold­ed from mud in the shape of shore birds. She cal­leth forth water and she maketh it dis­ap­pear. She knows the foun­tain of youth; she knows the dried well where the old ones gath­er and toss into the dark the thin coins of their giv­en names. She black­ens the Riv­er Styx and gilts the mouth of the stream that flows through the gates of heav­en. Most­ly she’s this colour: Agean blue, Danube blue, Nile blue, South Saskatchewan blue, Pacif­ic and Atlantic blue. None of them blue. That crow sent out to find dry land? It saw no end to water. It land­ed on her wrist as if it were Bedouin-trained, then went off again. Praise to her ears is the beat of its wings. And the thou, thou, thouhit­ting shin­gles and the taut­ness of tents, all around her the rivers run­ning. That was the best of times, the undamnedrivers running.

Dieu de l’EAU

Ses pan­neaux sont des baguettes de saule et des pichets mod­elés à par­tir de boue ayant la forme d’oiseaux de rivage. Elle invoque l’eau et la fait dis­paraître. Elle con­naît la fontaine de jou­vence ; elle con­naît le puit asséché où les anciens se rassem­blent et lan­cent dans ses pro­fondeurs les pièces émoussées où sont inscrits leurs prénoms. Elle ensanglante le Styx et recou­vre d’or l’embouchure qui coule par les portes du Par­adis. Elle est prin­ci­pale­ment de cette couleur : bleu égéen, bleu Danube, bleu du Nil, bleu de la Saskatchewan Sud, bleu Paci­fique et Atlan­tique. Aucun d’entre eux n’étant bleu. Ce cor­beau envoyé pour décou­vrir la terre ferme. Il atter­rit sur son poignet comme s’il eût été entraîné par les bédouins, puis il reprit son envol. Louange à ses oreilles que son bat­te­ment d’ailes. Et les toi, toi, toi, frap­pant les bardeaux et les tentes ten­dues, tout autour d’elles les riv­ières coulant. C’était la meilleure des épo­ques, les riv­ières délivrées de la malé­dic­tion qui coulent. 

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GOD OF THE DISREGARDED

There’s a shine on the boy’s bel­ly where the mouth of this god kissed him. No one has kissed him there before. Only the wind fin­gers the old woman’s hair (how she longs to be touched), opens her unbut­toned jack­et. Because peo­ple in the city have stopped notic­ing the sea­sons, snow stops falling. Birds rat­tle the bush­es so they’ll be seen. A grey jay calls. On the way to the par­ty the stench in the sub­way was so bad the cou­ple held scarves over their mouths and nos­trils until their stop at Bathurst. On the way home eight hours later—it was New Year’s Eve, there was a crowd—they got in the same car. The heap of clothes that was a man still lay on the floor. God of the dis­re­gard­ed made the rev­el­ers, vig­or­ous­ly drunk and void of pity, step over, step over, in and out.

Dieu des CRÉATURES NÉGLIGÉES

Il y a un éclat sur le ven­tre du garçon là où la bouche de ce dieu l’a embrassé. Per­son­ne ne l’a embrassé à cet endroit aupar­a­vant. Seul le vent touche la chevelure de la vieille femme (ô comme elle désire être touchée), ouvre sa veste débou­ton­née. Comme les gens de la ville ont arrêté de remar­quer les saisons, la neige a cessé de tomber. Les oiseaux sec­ouent les buis­sons afin d’être remar­qués. Un mésangeai du Cana­da appelle. Sur le chemin de la fête, l’odeur du métro était si nauséabonde que le cou­ple s’était recou­vert le nez et la bouche jusqu’à leur arrêt à Bathurst. Sur le chemin du retour, huit heures plus tard – c’était la veille du jour de l’An, il y avait une foule –, ils sont mon­tés dans le même wag­on. Le même homme, véri­ta­ble tas de vête­ments, était tou­jours allongé par terre. Le dieu des créa­tures nég­ligées a for­cé les fêtards à l’enjamber, à l’enjamber, à aller et venir.

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God of PUBLIC WASHROOMS

You see her some­times in the face of the woman who push­es the buck­et on wheels with its mop, its slosh of water, its bot­tles of clean­ing flu­ids and rags. When your eyes meet in the bank of mir­rors, some­thing sparks and flut­ters in your breast like a siskin set on fire. This is a rare encounter. Usu­al­ly you don’t look at her. You’re embar­rassed by the tasks she exe­cutes in the row of cubi­cles tall and nar­row as con­fes­sion­als. Her head is low­ered, she has work to do. Some­times you see this god when she squats on a stool by the entrance, in her lap a col­lec­tion bas­ket. For your coins you get a fold­ed square of paper you nev­er read. The toi­let flush is a water-logged bell that sum­mons her inside. You wish you’d used the stall to release a paper bag of yel­low but­ter­flies, to leave on top of the tank of the Amer­i­can Stan­dard a swad­dled Beth­le­hem baby; at the very least, to write on the met­al door the verse of a psalm that will con­vince her of your spe­cial­ness, your lyri­cal devo­tion, as she scrubs all nat­ur­al signs of you away.

Dieu des TOILETTES PUBLIQUES

Vous la voyez par­fois sous les traits de la femme qui pousse le seau à roulettes à l’aide de son bal­ai à franges, son eau clapotante, ses bouteilles de déter­gent et ses chif­fons. Lorsque vos yeux se croisent dans la rangée de miroirs, quelque chose se déclenche en vous et fait pal­piter votre poitrine tel un tarin des aulnes enflam­mé. C’est une ren­con­tre rare. D’habitude, vous ne lui accordez aucun regard. Vous éprou­vez de la gêne face aux tâch­es qu’elle accom­plit dans la rangée de cab­ines aus­si hautes et étroites que des con­fes­sion­naux. Elle a la tête bais­sée et du tra­vail à faire. Par­fois, vous voyez ce dieu accroupi sur un tabouret près de l’entrée, un panier de col­lecte sur les genoux. En échange de vos pièces, vous recevez un morceau de papi­er plié que vous ne lisez jamais. La chas­se d’eau des toi­lettes est une cloche rem­plie d’eau qui l’appelle à l’intérieur. Si seule­ment vous aviez util­isé la cab­ine pour libér­er un sac en papi­er rem­pli de papil­lons jaunes, pour laiss­er sur le réser­voir un bébé de Beth­léem tout emmail­loté ; à tout le moins, pour écrire sur la porte métallique le ver­set d’un psaume la con­va­in­quant de votre car­ac­tère unique, de votre dévo­tion lyrique, alors qu’elle efface toute trace naturelle de votre passage.

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God of SLOUGHS

You can tell she’s a west­ern god or she’d be called the god of ponds. Sloughs are not roman­tic. You can’t imag­ine some­one ser­e­nad­ing off­shore, toss­ing petals in the wake. One out of ten on the prairies is alka­li, white crust­ing around the edges. She got the idea from the god of frost though alka­li to its advan­tage sur­vives the heat. You can’t drink from a slough, but ducks pad­dle in the reeds, the eggs of red-winged black­birds bal­ance in the sway­ing bul­rush­es and the sky falls into it as it would into nicer water, clouds stiff­en­ing and flat­ten­ing like starched hand­ker­chiefs a laun­dress from long ago hangs out to dry.

Dieu des MARAIS

On voit bien qu’il s’agit d’un dieu occi­den­tal, sinon on l’appellerait le dieu des étangs. Les marais ne sont pas roman­tiques. On ne peut pas imag­in­er quelqu’un chan­tant une séré­nade au large, jetant des pétales dans le sil­lage. Dans les prairies, un marais sur dix est alcalin et bor­dé d’une croûte blanche. C’est le dieu du gel qui a plan­té cette idée en elle, bien que l’alcali ait l’avantage de résis­ter à la chaleur. On ne peut pas boire dans un marais, mais les canards pagaient dans les roseaux, les œufs des carouges à épaulettes se bal­an­cent dans les joncs ondu­lants et le ciel y plonge comme dans une eau plus agréable, les nuages se raidis­sant et s’aplatissant tels des mou­choirs ami­don­nés qu’une lavandière des temps jadis aurait mis à sécher.

 

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God of GUILT

So many, so many sup­pli­cants, they’re close to need­ing a heav­en of their own. A place of wal­low­ing and muck. The groom who aban­doned his high school sweet­heart at the altar, the woman who gave up her six­teen-year-old cat so she could move into a lux­u­ry apart­ment, the man who drove his moth­er to the home and nev­er went back—these are the wor­ship­pers though their faith is brit­tle and brief. They expect the gods to for­give them. Deep guilt, authen­tic guilt belongs to the good of heart and spleen. What have they done? No one knows. They don’t brag about their sins. They don’t move on. If their souls could be scanned, the gods would see a lumi­nous opac­i­ty, an accu­mu­la­tion like hoar­frost thick­en­ing on a win­dow­pane light strug­gles to shine through.

Dieu de LA CULPABILITÉ

Ils sont si nom­breux, si nom­breux, ces sup­pli­ants, qu’ils ont presque besoin d’un par­adis qui leur soit pro­pre. Un lieu où se vautr­er dans la boue. Le mar­ié qui a aban­don­né son amour de lycée devant l’autel, la femme qui a aban­don­né son chat de seize ans pour pou­voir emmé­nag­er dans un apparte­ment de luxe, l’homme qui a con­duit sa mère à la mai­son de retraite et n’est jamais revenu : ce sont là ses fidèles, même si leur foi est frag­ile et éphémère. Ils atten­dent des dieux qu’ils leur par­don­nent. La cul­pa­bil­ité pro­fonde, la cul­pa­bil­ité authen­tique appar­tient aux gens de cœur et au spleen. Qu’ont-ils fait ? Nul ne le sait. Ils ne se van­tent pas de leurs péchés. Ils ne passent pas à autre chose. Si leurs âmes pou­vaient être scan­nées, les dieux y ver­raient une opac­ité lumineuse, une accu­mu­la­tion comme du givre s’épaississant sur une vit­re que la lumière peine à traverser.

 

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God of PAIN

On a scale of 1 to 10, how bad is it? How are you to know? Is 10 a decap­i­ta­tion or a hor­net sting? Is 3 a penis rub­bing the atro­phied walls of an old vagi­na? Does the 3 drop to 1 if the woman comes? This god is the loneli­est. No one wants him. You stand corrected—he cre­at­ed masochists after all. At the fes­ti­vals a hun­dred or so of the worst of them turn up to car­ry his effi­gies from ceme­tery to chapel. Some­times he takes the form of a horse’s bow­el tied in a knot, oth­er times ripped rota­tor cuffs shown on x‑rays car­ried like stiff flags on poles. There are clin­ics in his name. Big phar­ma­ceu­ti­cals get rich. Peo­ple plead with him to shift the suf­fer­ing of their beloved to them. He won’t do it. What you own you own, he tells them; that’s true for pain more than any oth­er thing. Final­ly agony is all that’s left, no mat­ter who you were before it start­ed, what good you did: the name­less poet, pre­sumed to be an Irish girl, who wrote “Don­al Og”; the moth­er who paid for gro­ceries for her six father­less chil­dren by whit­tling birds; the inven­tor of the touch­less car wash that saves you from get­ting drenched. This divin­i­ty molds a new you out of burns and aches and shat­ter­ing, and leaves you with it. He watch­es over, yes, you bet, but his eyes are cold.

 Dieu de LA DOULEUR

Sur une échelle de 1 à 10, à quel point est-ce grave ? Com­ment le savoir ? Est-ce que 10 cor­re­spond à une décap­i­ta­tion ou à une piqûre de frelon ? Est-ce que 3 cor­re­spond à un pénis frot­tant les parois atrophiées d’un vieux vagin ? Est-ce que le 3 tombe à 1 si la femme jouit ? Ce dieu est le plus soli­taire. Per­son­ne ne veut de lui. Vous vous trompez : après tout, c’est lui qui a créé les masochistes. Lors des fes­ti­vals, une cen­taine des pires d’entre eux se présen­tent pour porter ses effi­gies du cimetière à la chapelle. Par­fois, il prend la forme d’un intestin de cheval noué, d’autres fois, ce sont des coiffes des rota­teurs déchirées, vis­i­bles sur des radi­ogra­phies, portées comme des dra­peaux raides sur des poteaux. Il existe des clin­iques qui por­tent son nom. Les grandes entre­pris­es phar­ma­ceu­tiques s’enrichissent. Les gens le sup­plient de leur trans­fér­er les souf­frances de leurs proches. Il refuse. Ce qui vous appar­tient vous appar­tient, leur dit-il ; cela vaut pour la douleur plus que pour toute autre chose. Finale­ment, il ne reste que l’agonie, peu importe qui vous étiez avant qu’elle ne com­mence, peu importe le bien que vous avez fait : la poétesse anonyme, pré­sumée être irlandaise, qui a écrit « Don­al Og1 » ; la mère qui payait les pro­vi­sions pour ses six enfants orphe­lins de père en sculp­tant des oiseaux ; l’inventeur du lavage de voitures sans con­tact qui vous évite d’être trem­pé. Cette divinité façonne un nou­veau vous à par­tir de brûlures, de douleurs et de brisures, et vous laisse avec. Il veille sur vous, oui, bien sûr, mais son regard est froid.

 

 

Lor­na Crozi­er — Fes­ti­val Cal­gary Spo­ken Word, 2014.

Note 

 

1. Allu­sion à un poème anonyme du XVIIIe siè­cle dont la tra­duc­tion la plus con­nue en anglais est celle de l’écrivaine irlandaise Lady Augus­ta Gre­go­ry (1852–1932).

Présentation de l’auteur

Lorna Crozier

Lor­na Crozi­er est née à Swift Cur­rent, en Saskatchewan. Ayant gran­di dans une com­mu­nauté des Prairies où les héros locaux étaient des joueurs de hock­ey et des joueurs de curl­ing, elle “n’a jamais pen­sé une seule fois à devenir écrivain”. Après l’u­ni­ver­sité, Lor­na a enseigné l’anglais dans le sec­ondaire et tra­vail­lé comme con­seil­lère d’ori­en­ta­tion. Au cours de ces années, Lor­na a pub­lié son pre­mier poème dans le mag­a­zine Grain, une pub­li­ca­tion qui a ori­en­té sa vie vers l’écri­t­ure. Son pre­mier recueil Inside in the Sky a été pub­lié en 1976. Depuis, elle a écrit 16 recueils de poésie, dont The Gar­den Going on With­out Us, Angels of Flesh, Angels of Silence, Invent­ing the Hawk (lau­réat du Prix du Gou­verneur général en 1992), Every­thing Arrives at the Light, Apoc­rypha of Light, What the Liv­ing Won’t Let Go, Whet­stone, The Blue Hour of the Day : Select­ed Poems, Small Mechan­ics, The Book of Mar­vels : A Com­pendi­um of Every­day Things, The Wrong Cat, What the Soul Does­n’t Want, God of Shad­ows et The House the Spir­it Builds. Elle a égale­ment pub­lié des mémoires, Small Beneath the Sky, et trois livres pour enfants, Lots of Kiss­es, So Many Babies et More Than Bal­loons. En 2015, elle a col­laboré avec le pho­tographe de renom­mée mon­di­ale Ian McAl­lis­ter pour l’ou­vrage The Wild in You : Voic­es from the For­est and the Sea. Son livre le plus récent, Through the Gar­den : A Love Sto­ry (with Cats) a été lancé pen­dant la pandémie. Nom­mé pour le Hilary West­on Writ­ers’ Trust Prize for Non­fic­tion, il s’ag­it des mémoires, avec des poèmes, de sa vie avec le poète Patrick Lane. Que Lor­na écrive sur les anges, le vieil­lisse­ment ou le sand­wich à la tru­ite de Louis Arm­strong, elle con­tin­ue de séduire les lecteurs et les écrivains du Cana­da et du monde entier par sa grâce, sa sagesse et son esprit. Elle est, comme l’a écrit Mar­garet Lau­rence, “un poète dont il faut être reconnaissant”.

Depuis le début de sa car­rière d’écrivain, Lor­na est con­nue pour son enseigne­ment inspiré et son men­torat auprès d’autres poètes. Aujour­d’hui pro­fesseur émérite à l’u­ni­ver­sité de Vic­to­ria, elle ani­me des ate­liers de poésie dans tout le pays, notam­ment à Win­ter­green et Nara­ma­ta, et a enseigné au Banff Centre.

Out­re ses poèmes, Lor­na a égale­ment édité deux recueils de non-fic­­tion — Desire in Sev­en Voic­es et Addic­tion : Notes from the Bel­ly of the Beast. Avec son mari et col­lègue poète Patrick Lane, elle a édité en 1994 le recueil Breath­ing Fire : Canada’s New Poets ; en 2004, ils ont coédité Breath­ing Fire 2, présen­tant à nou­veau plus de trente nou­veaux écrivains au monde lit­téraire cana­di­en. Elle a égale­ment com­pilé et édité Best Cana­di­an Poets, 2010.

Ses poèmes con­tin­u­ent de faire l’ob­jet de nom­breuses antholo­gies, parais­sant dans 15 Cana­di­an Poets et 20th Cen­tu­ry Poet­ry and Poet­ics. Son œuvre a été traduite en plusieurs langues. Une édi­tion espag­nole de ses poèmes, La Per­spec­ti­va del Gato, a été pub­liée à Mex­i­co. Elle a lu dans le monde entier, sur tous les con­ti­nents à l’ex­cep­tion de l’Antarc­tique, et elle est la poète itinérante offi­cielle du mag­a­zine primé Toque and Canoe. Offici­er de l’Or­dre du Cana­da, elle a reçu de nom­breuses dis­tinc­tions, dont cinq doc­tor­ats hon­ori­fiques et un prix du Gou­verneur général pour la poésie. En 2005, elle a don­né une presta­tion de com­mande pour la reine Élis­a­beth II.

Sa répu­ta­tion d’artiste généreuse et inspi­rante s’é­tend de sa pas­sion pour l’art de la poésie à son enseigne­ment, en pas­sant par son engage­ment dans divers­es caus­es sociales et envi­ron­nemen­tales. Fréquem­ment invitée à la radio de la CBC, elle a ani­mé une édi­tion spé­ciale sur la pau­vreté dans le cadre de l’émis­sion “The Current”.

 

Bib­li­ogra­phie

Poésie

  • Inside Is the Sky – 1976 (as Lor­na Uher)
  • Crow’s Black Joy – 1979 (as Lor­na Uher)
  • Humans and Oth­er Beasts – 1980 (as Lor­na Uher)
  • No Longer Two Peo­ple: A Series of Poems (with Patrick Lane) – 1981
  • The Weath­er – 1983
  • The Gar­den Going on With­out Us – 1985 (nom­i­nat­ed for a Gov­er­nor Gen­er­al’s Award)
  • Angels of Flesh, Angels of Silence – 1988 (nom­i­nat­ed for a Gov­er­nor Gen­er­al’s Award)
  • Invent­ing the Hawk – 1992 (win­ner of the Gov­er­nor Gen­er­al’s Award for Poet­ry and the Pat Lowther Award)
  • Every­thing Arrives at the Light – 1995 (win­ner of the Pat Lowther Award)
  • A Sav­ing Grace: Col­lect­ed Poems – 1996
  • What the Liv­ing Won’t Let Go – 1999
  • Apoc­rypha of Light – 2002
  • Bones in Their Wings: Ghaz­als – 2003
  • Whet­stone – 2005
  • Before the First Word: The Poet­ry of Lor­na Crozi­er (select­ed by Cather­ine Hunter) – 2005
  • The Blue Hour of the Day: Select­ed Poems – 2007
  • Small Mechan­ics – 2011 (nom­i­nat­ed for the Pat Lowther Award)
  • The Wrong Cat – 2015 (win­ner of the Pat Lowther Award)
  • The Wild in You: Voic­es from the For­est and the Sea (with pho­tographs by Ian McAl­lis­ter) – 2015
  • What the Soul Does­n’t Want – 2017
  • God of Shad­ows – 2018
  • The House the Spir­it Builds (with pho­tographs by Peter Coff­man and Diane Laun­dy) – 2019

Anthologies

  • A Sud­den Radi­ance (with Gary Hyland) – 1987
  • Breath­ing Fire (with Patrick Lane) – 1995
  • Desire in Sev­en Voic­es – 2000
  • Addict­ed: Notes from the Bel­ly of the Beast (with Patrick Lane) – 2001
  • Breath­ing Fire 2 (with Patrick Lane) – 2004
  • The Best Cana­di­an Poet­ry in Eng­lish 2010 – 2010

Récits

  • Small Beneath the Sky – 2009
  • The Book of Mar­vels: A Com­pendi­um of Every­day Things – 2012 (nom­i­nat­ed for the Pat Lowther Award)
  • Through the Gar­den: A Love Sto­ry (with Cats) – 2020

Poèmes choi­sis

Autres lec­tures

Lorna Crozier, de Vancouver au monde

Lor­na Crozi­er (https://www.lornacrozier.ca/) est née en 1948 à Swift Cur­rent, en Saskatchewan, où elle a passé son enfance. Elle a étudié aux Uni­ver­sités de la Saskatchewan et de l’Alberta. Avant d’entamer sa carrière […]

Lorna Crozier — God of Shadows, une cosmogonie du divin

Présen­ta­tion et tra­duc­tion de Jean-Mar­­cel Mor­lat Lor­na Crozi­er (http://lornacrozier.ca/page0/page0.html), qui vit sur l’île de Van­cou­ver, est née en 1948 à Swift Cur­rent, en Saskatchewan, où elle a passé son enfance. Elle est professeure […]

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Jean-Marcel Morlat

Jean-Mar­cel Mor­lat est né à Paris en 1970 et a vécu une vie de voy­ages en tant qu’enseignant (États-Unis, Japon, Turquie, Tan­zanie, Angleterre et Émi­rats Arabes Unis). Il réside actuelle­ment au Québec. Il a pub­lié une pre­mière tra­duc­tion en 2016 : Philippe Wam­ba, Par­en­té : l’Odyssée d’une famille en Afrique et en Amérique (2016, Paris, L’Harmattan) et a pub­lié des nou­velles et poèmes en tra­duc­tion au Québec, en France et en Bel­gique (X Y Z : la revue de la nou­velle, Les Ecrits, Tra­ver­sées, Revue Rue saint Ambroise, Revue Phoenix, L’Ampoule). Il a égale­ment traduit La mai­son de poupée, une nou­velle de Kather­ine Mans­field, parue dans Les meilleures nou­velles de Kather­ine Mans­field (Edi­tions Rue saint Ambroise, Paris, 2019), Nunc Dimit­tis, Le Cra­choir de Flaubert, le 18 août 2022, <https://www.lecrachoirdeflaubert.ulaval.ca/2022/08/nunc-dimittis/?fbclid=IwAR0zl7UrvPRj11vwmycTYY5JwUoN1X2RhPDG88nKnnfO7Lo6Dm1rro28w3k Les 5 textes La dernière chan­son de Stan (« Stan’s Last Song »), Ain­si allait la vie («The way Things Were »), Les Brûlis (« The Burnt Woods»), Années cinquante (« Fifties ») et La loi de l’océan (« The Law of the Ocean ») sont tirés du recueil Hard Light (Brick Books, 1998).

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