Cor­saires du rêve pirates de l’utopie
Qui avaient pour­suivi une autre vie
Dans la nuit de la frime et du paraître
Pour attein­dre une cer­taine joie d’être

J’en ai tant croisé noy­ant leur amertume
A l’estaminet du quai des brumes
Jouant aux dés leur reste d’espérance
Au ren­dez-vous de la dernière chance

Ô Mes bien-aimés frères de la côte
Por­teurs de la mag­ique lanterne qui clignote 
Gen­til­shommes de mau­vaise fortune
Pavil­lon haut soleil au poing hissé à la hune

Je la con­nais votre saine et rouge colère 
Face au raz de marée de la misère
J’ai vécu moi aus­si vos naufrages
Et man­qué comme vous de courage

Fli­bustiers des sen­ti­ments qui brûlez vos vaisseaux
Con­tre­bandiers de l’amour vrai au cœur gros
Pan­te­lant sur un navire dématé et sans voiles
Je la perçois avec vous cette flam­boy­ante étoile

Elle m’a guidé jusqu’à une île orig­inelle et bleue
Je nav­igue désor­mais dans l’océan de ses yeux. 
 

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