La forge du vent attise les brais­es du cœur
Endor­mi sous les cen­dres gris­es de l’hiver
Le béli­er bon­dit dans les prairies des constellations
Toute une vie secrète pal­pite sous l’humus
Une ten­dresse verte d’herbes se déploie
Dans les limons fer­tiles des entrailles
La pul­sion ver­ti­cale de la sève
Est promesse bour­geon­nante de cerises
Un pollen amoureux se propage sous la brise
De cœur bat­tant à cœur battant
Des oiseaux bar­i­olés fleuris­sent aux branches
Les corolles des jon­quilles chantent la joie
Tan­dis que je croque à belles dents
Une moelleuse galette d’or ensoleillant
Les fer­ments du désir bouil­lon­nent dans le sang
Le vieil homme est mort et le print­emps commence.

 

 

Mars 2012.
 

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