L’amour, l’amitié, les pas­santes, les ren­con­tres, les nuits blanch­es, les jours noirs, ces lieux de l’innocence sont un retour à l’essentiel, à ce lieu sim­ple de la vérité.

Ce jeune poète nous emmène sur des chemins sen­ti­men­taux au sens le plus noble du terme, où l’amour coule dans les fleuves ten­dres du soleil. Romantique ?

Pas vrai­ment, car le voy­age est par­fois dif­fi­cile quand « on regarde l’Ange au fond des yeux », quand l’amour peut aus­si bien égar­er que pro­téger, même si la chair recherche l’extase dans un galop d’images qui se confondent.

 Ici, le monde est nu. L’homme cos­tumé, masqué, ayant créé, pour son con­fort, des struc­tures men­tales arti­fi­cielles à l’aide de lan­gages sim­pli­fiées et de codes abstraits, n’est plus là.

Renais­sent alors la sen­su­al­ité et la fraîcheur de vivre, la peau de dia­mant, les mains qui caressent l’océan, avec un par­fum poudreux sur « l’échine du vent », même si soudain peut sur­gir « un trou­peau  d’ogres édentés ».

 Quand le corps de l’être humain est la mai­son du monde, l’âme s’envole au-dessus des jardins, des forêts et des riv­ières, car après avoir mis en poésie les ren­con­tres avec Lola, Jeanne, Juli­ette, Jérémy, Math­ias et bien d’autres, la nature avec ses paysages, ses vents, ses abeilles, ses nuages et ses rêves, peu­plent la Terre sous le rire des étoiles.

 

Théo Sigog­nault, Chants, julien nègre édi­teur, Juin 2018

L’amour n’est pas tou­jours sim­ple, et une larme peut devenir un cristal de neige. Le labyrinthe des squelettes nous attend alors, l’arc-en-ciel aux sept par­fums se désagrège, les images et les sen­sa­tions pren­nent une dimen­sion sur­réal­iste, le corps va à la terre, l’âme part vers la mer, dans un éclate­ment de mots qui nous pro­jette au milieu de ter­ri­toires inexplorés.

Finale­ment après la délivrance d’un chaos qui nous guet­tait, la libéra­tion se résout en une seule équa­tion, un seul terme : s’aimer.

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Eric Jacquelin

À pro­pos de Eric Jacquelin Mem­bre de An Amz­er Poésie Prési­dent du con­cours de Poé­siz Leclerc/An Amz­er Site poésie : http://ericjacquelin.over-blog.com Site pho­tos : www.ericjacquelin.com Recueils : CRINIERES DES REVES, Cham­bel­land, 1989 ANTHROPOPHAGES, édi­tions LGR, 1996 LOINTAINS, édi­tions LGR, 2000 LE FRONT CONTRE LE CIEL, 2009 3ème prix de la ville d’Arles et 2ème prix Tavel-Avi­gnon, pre­mière par­tie éditée dans la sélec­tion annuelle de Tara­buste LES REVES DE LA MEDUSE, la baie en poésie, 2010 1er prix de la baie du Mont St Michel JE PARLE SI BAS QUE SEULE LA LUMIÈRE PEUT M’ENTENDRE , La Nou­velle Pléi­ade, 2012 1er prix de la Prin­ci­pauté d’Orange L’ARBRE ET LA MER, 2013 3eme prix de la ville de Pau LA MORT DU POISSON A PLUME, 2015 Prix Blaise Cen­drars de la ville de Vannes PRIMITIVES , La Nou­velle Pléi­ade, 2019 Revues et Antholo­gies : Par­tic­i­pa­tion à des revues : Tara­buste, le cris d’os, Phréa­tique, Recours au poème… Antholo­gies : Triages, Flammes Vives, Société des Poètes Français, Edi­tions Robin… Organ­i­sa­tion du print­emps des poètes au château de Ker­groad­ez, près de Brest, avec des poètes amis, Jean-Pierre Boulic, Gérard Le Gouic, Gwen Gar­nier-Duguy, Louis Bertholom, Eve Lern­er et bien d’autres.