Dans le chemin qui s’ouvre

Marc Baron

 

Sim­plic­ité et pro­fondeur : les maitres mots de Marc Baron dans un monde si com­plexe et ô com­bi­en super­fi­ciel que cer­tains alour­dis­sent encore par des drames et des sen­ti­ments exac­er­bés, et que d’autres éparpil­lent avec des mots rares et des syn­tax­es alambiquées.

Evidem­ment sur son chemin, on croise l’enfance « aux cheveux libres », et le vent qui fait le tri, sachant que l’horizon est sous nos pas, sans oubli­er que « la route est innocente ».

Ce chemin est son corps et la mer le miroir devant lequel on ne peut pas trich­er. Et même si, en pleine nuit, le soleil est tou­jours là, alors qu’il dorme sans éteindre…

« Le poème est tou­jours au présent » dit-il, et ce présent c’est le chemin, plus impor­tant que le but, plus éton­nant que toute certitude.

Sans oubli­er l’amour pour ne pas se per­dre de vue, tel est le point de départ. 

 

Le soleil, le vent, la lumière, les branch­es, le ciel, et le fleuve intérieur qui emporte tout !

Et à la dernière page, le silence, notre silence, qui par­le toutes les langues.

 

*

 

Incon­nais­sance éblouie suivi de La ville reflétée

Roland Ladrière

 

 

«  A l’aube de toute parole », voilà ce que nous dit Roland Ladrière, au moment de l’inconnaissance, juste avant la co-nais­sance qui nous met au monde.

Les sources, le temps, l’air, la nudité, les feux obscurs mènent la danse dans une rêver­ie fusion­nelle où la beauté a toute sa place.

« Le sens est sous le sens », en amont, où vient rêver le rêve, une mise en abime pour retrou­ver les orig­ines, le cri et la grâce, la grav­ité aus­si où les âmes des morts passent comme des étin­celles dans le vent…

La nuit est encore au stade de l’enfance, toute forme est à naitre, alors l’aile d’un bais­er peut-elle nous pro­téger ? Un mot peut-être venant de l’enfant juste­ment, un mot mag­ique dont le silence même est un monde.

Nous ne savons rien de la nuit qui nous précède, mais c’est d’abord l’éblouissement de l’inconnu qui prend forme : une feuille qui tombe, un plumage lis­sé, une herbe tendre…

La parole n’a plus d’ombres, on entend seule­ment un bateau qui fend les vagues, un toit de chaume qui prend feu…

Avec peu de mots l’auteur nous porte vers des mon­des qui parais­sent inde­struc­tibles, mais atten­tion, il nous prévient que tout peut s’effondrer d’un moment à l’autre !

 

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Eric Jacquelin

À pro­pos de Eric Jacquelin Mem­bre de An Amz­er Poésie Prési­dent du con­cours de Poé­siz Leclerc/An Amz­er Site poésie : http://ericjacquelin.over-blog.com Site pho­tos : www.ericjacquelin.com Recueils : CRINIERES DES REVES, Cham­bel­land, 1989 ANTHROPOPHAGES, édi­tions LGR, 1996 LOINTAINS, édi­tions LGR, 2000 LE FRONT CONTRE LE CIEL, 2009 3ème prix de la ville d’Arles et 2ème prix Tavel-Avi­gnon, pre­mière par­tie éditée dans la sélec­tion annuelle de Tara­buste LES REVES DE LA MEDUSE, la baie en poésie, 2010 1er prix de la baie du Mont St Michel JE PARLE SI BAS QUE SEULE LA LUMIÈRE PEUT M’ENTENDRE , La Nou­velle Pléi­ade, 2012 1er prix de la Prin­ci­pauté d’Orange L’ARBRE ET LA MER, 2013 3eme prix de la ville de Pau LA MORT DU POISSON A PLUME, 2015 Prix Blaise Cen­drars de la ville de Vannes PRIMITIVES , La Nou­velle Pléi­ade, 2019 Revues et Antholo­gies : Par­tic­i­pa­tion à des revues : Tara­buste, le cris d’os, Phréa­tique, Recours au poème… Antholo­gies : Triages, Flammes Vives, Société des Poètes Français, Edi­tions Robin… Organ­i­sa­tion du print­emps des poètes au château de Ker­groad­ez, près de Brest, avec des poètes amis, Jean-Pierre Boulic, Gérard Le Gouic, Gwen Gar­nier-Duguy, Louis Bertholom, Eve Lern­er et bien d’autres.