En mémoire de Bruno Etienne

 

Ma rose des vents éternelle
Indi­quera tou­jours l’axe du monde
Cette flaque d’eau que je nomme
Au milieu de l’océan des ter­res jaunes

Mosaïque de couleurs ocres et d’odeurs brulées
Fra­grances chargées de thym et de sauge
Univers de mon cœur à jamais bariolé
Qui a  pour nom mes Méditerranées

Le sol est imprégné des sen­teurs de basilic
La sève ver­ti­cale est promesse d’abricotier
Méan­dres solaires d’or incandescent
Pol­lens au vent d’orange enflammés

J’ai le goût aux lèvres d’une grenade entrouverte
Dont les graines sont tous les hommes
Fruits d’un monde dans lequel je mords
Lais­sant couler en moi les sucs de l’humanité. 
 

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