Il tirait en lui depuis des siècles
les rues, les bâtiments,
toutes les pierres
qu’il avait façonnées
lui-même.
Même les noms des rues,
c’est lui qui les avait écrits,
un soir, il y a longtemps.

Il avait porté tous les gens en lui,
cachés, ligotés,
mais le temps était venu
de les libérer.
Sauf que l’air dans lequel il se mou­vait maintenant
n’était pas le sien.
Il fal­lait s’approprier
L’heure asep­tique, raréfiée.
 

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