Ter­ra las­ci­a­ta a nessuno
le parole che non so.
Fibra cadu­ta fuori e non so dire
che un tem­po ero qui
e mi dice­vano : tu,
e io dice­vo : sai, sen­ti, sì.

 

Sangue per potere parlare.
Imbe­vu­to di « Sai… »

Mira­co­lo del volto
sot­toter­ra. Prendi­mi con te.

Ombra.
Non sono e non sei, mai sta­ti. Dillo.

Due di notte. Tre di notte.
Vetro gri­gio, palaz­zo, fiore, terrazzo.

Una don­na
e un uomo, apparenti.

 

(Mate­ri­ali di un’identità, Transeuropa,
2010)

 

 

 

Moitié sur terre, moitié dans le ciel

 

Terre pour per­son­ne laissée
les mots que je ne sais pas.
Fibre tombée au-dehors et je ne sais dire
qu’une fois j’étais ici
et l’on me dis­ait : tu,
et je dis­ais : tu sais, écoute, oui.

Sang pour pou­voir parler.
Imprégné de « Tu sais… »

Mir­a­cle du visage
sous terre. Prends-moi avec toi.

Ombre.
Je ne suis et tu n’es, jamais été. Dis-le.

Deux heures. Trois heures du matin.
Verre gris, immeu­ble, fleur, terrasse.

Une femme
et un homme, apparents.

 

(trad. J.-Ch. Vegliante)

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