… à qui est la faute ? À QUI EST LA FAUTE ? À QUI ?

la faute n’existe pas, LES FAUTES SONT EN AMONT,

À QUI EST LA FAUTE ? À QUI EST LA FAUTE ?

La faute de la faute de la faute de la faute

DE LA FAUTE DE LA FAUTE ———–

c’est une ques­tion d’IDÉOLOGIE, n’est-ce pas ?

c’est une ques­tion de POUVOIR, n’est-ce pas ?

c’est une ques­tion de MORALE, n’est-ce pas ?

c’est une ques­tion d’ORDRE, de CONTRÔLE,

n’est-ce pas ?

LA JUSTICE EST UNE QUESTION D’INTERETS,

N’EST-CE PAS ?

deman­da-t-elle et on lui répondit

LA QUESTION EST AUSSI

CELLE-LÀ MAIS

ELLE EST

DANS LE

POINT QUI S’APPELLE SE RENDRE

qui s’appelle d’une autre façon to sur­ren­der

c’est là le point des temps qui changent

pour nous l’heure de chang­er les rôles a sonné 

et les vis­ages tomberont sur les visages

comme les tuniques du dégoût coulent

et cédant, et cédant abandonnant 

ceux qui nous com­posèrent obtien­dront de l’espace

lente­ment nous les rever­rons riant à tra­vers nous

nous dans notre mag­nifique sen­tence de lumière

comme des ser­pents tout en cercle

nous con­clu­ons le sens de la suc­ces­sion des temps.

 

Extrait de : Patrizia Vicinel­li, Non sem­pre ricor­dano (1986).

(trad. Emilio Sciarrino) 

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