Ado­les­cent jeté au front rocheux de la nuit,
je le sais, on soudoie ta révolte, on commerce
à l’au­vent de ton sourire.  Tuniques de nuées
se divisent tes rêves, aux clameurs du réel
qui parie sur toi.

La main de l’ob­scu­rité se pose à ton épaule,
joail­lière d’un luxe noir.
Ne va pas croire, sous sa pres­sion captieuse,
que si facile­ment d’un som­meil visionnaire
s’ex­hausse une con­trée de pierreries
et de paroles.  Ne retiens des mirages
que l’énigme imagée.  Tamise l’or
par la dépos­ses­sion.  Ne laisse pas
un buvard de ténèbres goulû­ment te lamper.

Dans la minière du matin ouvre les yeux, natifs,
et par les galeries aux ray­on­nants carrefours
rejoins l’étoile
de toi même.
 

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