Cela grandit comme la peau du cilice
mordant la chair de l’âme à grand-peine.
Imperceptible feu dans les entrailles.
Petite bataille à chaque recoin du corps.
Cela grandit comme un poinçon qui cherche la mort.
Quand de leurs extrémités les doigts distillent du feu
quand ils éclairent
quand les os brûlent
quand l’haleine est un trou de fumée
quand tous les noms s’éteignent
la brûlure est un enfant abandonné.
Comme l’absence brûle sur le papier mouillé !
Cendres de l’avenir.
Choix et traduction de l’espagnol (Argentine) par Yves Roullière