au cimetière des anar­chistes les mots sont blessés
les éten­dards sèchent à l’épaule des soleils frères

l’oreille sourde
l’oreille terrestre
nous ren­voie le tumulte des barricades

Rêve du Grand Soir

on se par­le car nos tombes sont ouvertes et
les vio­lons se promè­nent aux allées d’orties comme
de vastes sourires

restent nos paradis

la Lutte des frères con­tre le Fer

des Dieux à se construire

l’écume des fièvres cimente notre bouche qui a froid mais
quelques poèmes y pensent encore
Madrid la Belle 
Barcelone et Ceux d’Espagne
frater­nel chamanisme

Anarkia 

 

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