À Lam­bert Schlechter

 

Chaque jour nous l’apprend
la vie n’est pas cette tapisserie
mailles et merveilles
tis­sée à mains cajoleuses

où la licorne et les autres locataires
des bes­ti­aires de l’enfance
affublés de pos­tich­es nous attirent
dans les ves­ti­aires de l’errance
Mais on fonce par­fois tête baissée

Ce n’est qu’au cœur de l’orage
que la réal­ité se rap­pelle à nous
que l’imaginaire fout le camp au galop
Pour lui tenir la bride
nos doigts ne doivent pas trembler
en bat­tant les cartes du rêve

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