De ce qui advient ou n’advient pas l’ombre est me
sem­ble-t-il le fan­tôme le moins expéri­men­té. Non
que de l’un à l’autre le dou­ble témoin comme qui
aurait décidé de ten­dre une oreille ou de figer son
souf­fle se sou­vi­enne de ce qui s’est passé. Je ne suis
pas sûr que quelque chose se soit passé quand est
remon­tée mal­gré l’obstruction des nuages une neige
peu encline aux ascen­sions. Remon­tée vers où
pour­rait-on demander.
                                        Ou que fait une neige
quand au lieu de descen­dre elle monte. Ou
pourquoi de ce qui advient ou n’advient pas ne
jail­li­rait pas un autre fan­tôme qui là-bas s’est glissé
dans l’hiver et ici dans les mots. Et pourquoi ce
fan­tôme se glis­serait-il dans les mots ici.

Paris, mars-avril 2010

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