L’ombre non celle que le vent qui souf­fle dans la
braise peint sur le mur ni l’autre vue le long des
maisons ou à l’intérieur – l’ombre dis-je s’éloigne
de plus en plus de l’idée que je me fais d’une
ombre. Et même sans elle et sans toutes les autres
ombres qu’elles soient vivantes ou mortes l’idée que
je me fais s’éloigne.
                                     Et elle s’éloigne également
du vent l’idée et de la braise sans par­ler du mur ou
des maisons. À tel point que je me demande à quoi
peut bien servir l’idée que je me fais des choses.
Qu’espères-tu lui dis-je. Que veux-tu vraiment.
Comme si la ques­tion était à elle seule la braise
qui fait danser les ombres. Ou le vent qui quand
il ne peint pas baisse les bras et ral­lume le mystère.

 

Paris, mars-avril 2010

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