Faudrait-il pren­dre aux mots
l’instant pour le retenir ?
mais rien ne s’arrête
c’est un défilé de jours et de nuits

Autour les choses sont posées
rien ne bouge et l’heure avance
d’une éter­nité par seconde
on se fait une idée
comme si tout devait
à jamais rester inchangé

Soudain la tête tourne
on croit voir le monde à l’envers
pour se ras­sur­er une main
empoigne le bras du fauteuil
les paupières fermées
la ronde est suspendue

L’insomnie ressasse
une obses­sion d’images en cascade
com­ment abaiss­er le rideau
fuir dans l’oubli du temps ?

 

image_pdfimage_print