Poèmes inédits
Cette fleur
unique en l’espace flou
défie
le temps
et ses origines
À ses pieds
quelques pétales blancs
restés là
pour marquer
son infinie grandeur
*
Il neige avec splendeur
sur Bois Vésin
La montagne
en partie cachée
veille et pèse
Sur l’à peu près
du monde
*
Quelquefois
le sublime côtoie
l’inconscient supposé
C’est alors
que dans un frémissement
intense
le bonheur s’instaure
là où rien ne l’attendait
Poème inspiré par la toile de Cézanne, La montagne Sainte-Victoire
Le Tout ou le Rien*
à Joëlle Gardes
Amitié vraie
Les poètes ici
ont laissé bien des traces
Traces de leurs passages
mais aussi traces de leurs rêves
partagés ou non
La porte disent certains
restera toujours ouverte
sur l’immense le tout et le rien
Et l’avenir nous rejoindra
cependant que dans la poursuite du voyage
la splendeur perdurera
L’infini et l’espérance
nous conduiront toujours
vers l’inespéré
avec la paix l’amour et la joie
De l’aube au couchant
la transparence
majestueuse en sa démesure
vivifie le parcours de l’homme
et lui confirme
le bonheur d’exister
cependant que l’espace et le temps
unis encore et toujours
dans la poursuite du rêve
confèrent à l’homme
toutes les raisons d’espérer
*
Toujours le ciel adorne
la montée
du siècle
Aux extrêmes
du Tout
Ménageant
le meilleur et le pire
Il s’affirme
en l’heure bleue
dans le chant du jour
comme d’autres
en la perspective du matin
* Cette suite a été publiée dans la revue Les Archers n° 26, juin 2015