fort tronc d’arbre rare Abat­tu et puis poème dans la brume des villes noirâtres     de petites rides se graveront d’elles-mêmes

reviendrai aus­si solide qu’un poteau de télé­phone mes jambes goudron bien implan­tées dans le trot­toir et plac­ardées d’affiches de fil­lettes dis­parues     me plairai à m’imaginer léger l’épine d’un mélèze giguant ruelle avril     me ferai attrap­er par l’enfant mis au par­fum des eaux stag­nantes     mes yeux seront sans remords     souhait­erai plus que tout n’avoir rien à me reprocher     être blanc chevelure jan­vi­er     dis­paraître au print­emps venant     ne laiss­er aucune trace de sperme

 

Cel­lule Esper­an­za (n’existe pas sans nous), Mon­tréal, L’Hexagone, 2009, p. 65.
 

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