j’avais mis le doigt sous
l’ais­selle – c’est bien la droite en bras du cou
elle me laisse
le sel et me mouille
tu dis­ais je me change mais une robe tu l’avais
mise
de tous mes doigts et la langue suit sa coupe jusqu’aux doigts de pied – un seul
j’avais mis

            le doigt
je compte les doigts petits cris très intérieurs je les écoute avec les lèvres ou c’est sur les dents voire le nez les paupières résistent
tu lèvres lèch­es lape loupe de plus près c’est jamais
            assez  sauf
glisser
le doigt ou tous mais sur un c’est fort c’est la pluie danaé
            foutre l’amérique l’orénoque nioque nada rien rac

j’avais mis ça claque tout air – let­tres finales en bouche j’aime sans compter les a que te fait le doigt
les sels
oui des ailes y poussent en doigts
au ciel

             – nous tout mouillés

(porche de car­navalette tu grim­pais en sévigné
ma viande livrée en correspondance
aux francs bour­geois et les toiles de des­grand­champs où sont passées les couleurs)

             tu frémis­sais j’avais mis ton air

             (trois fois)

tu m’o­r­angeais          je m’endocrinerai
pas crime :
crî-âme !
voilà une danse gonadesque (toutes glan­des au galop)
oh ! vers (c’est com­ment pour toi ton air)
du ven­tre ça part tige et ni pal
ni pulpe ne reboirai autre que
                       ta pluie
si tant de bais­ers descen­dent de si haut
           des anges tes lèvres déchues
toute orange la phar­ma­cie délivre le coup
ou le poi­son, non : l’amour avalé
comme test en si

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