l’île
dans ton dos tu portes
sac lourd                    & si
l’ap­pel c’é­tait tomber
furies fureurs & peines poèmes
tu me pench­es entier dans
si claire
la nuque c’é­tait l’île
mon cri ton râle
plein soleil tu
me blesses
au bord de tes lèvres
le phrasé de ton dos
terre sur vers l’île sur mer
tu lèves ou tu tournes
emportée exclamée
ce corps mort qui vit en
dos & devant c’est mon ombre

                                                             tu es cris

plus que l’om­bre pour vivre
et ramass­er une san­dale et
tu pars où si je dis­parais pour
le pays des ombres quelle lumière
t’at­tire et quel ciel quelle voix

erre-air
c’est dou­ble sig­na­ture pour un seul poème
quelles dou­bles vies

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