Mes mains brassent de l’air
Elles caressent un désert
Ton corps n’est qu’un décor
Pourquoi ?
Pourquoi m’abuser encore ?
Faut-il donc, les futiles désirs amers,
En user jusques à la corde ?

Tes mains brassent de l’air
Tu caress­es un désert
Mon corps n’est qu’un écho mort.
Sig­nal éteint sous l’écran tac­tile de tes seins
Tout s’endort, tout se feint,
Tout se maquille, tout se vaporise
En gout­telettes fines, en brise électrique
De vains sonars.

Mes mains brassent de l’air
Elles tra­versent un désert
Mon corps n’est sonore
Que dans tes chimères.

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