Com­bi­en de paroles sour­des sor­tis de ma bouche,
De mots inutiles et vains,
De mots lacu­naires vidés de leur sens ,
Les lèvres plis­sées, arrondies,
Cer­cles sans bord d’où émergent
Des lam­beaux de phras­es effacées.
Com­bi­en d’instants, de moments, de minutes,
D’heures, de mois perdus
Dans l’infini sans nom ?
La magie d’un corps gâché dans les mors
D’une pince cyclopéenne ;
Le jour hale­tant comme dans
L’eau glaciale de l’étang
Qui nous accueille.
Com­bi­en de cris,
Com­bi­en de soupirs,
Com­bi­en de râles encore
Avant que ne s’ouvrent les bras
Pour déclarer
La seule chose qui importe :
Je t’aime.

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