Parce que la mort et la vie
Sont peut-être la même chose
(Et qu’il faut tout d’abord
Etre mort à soi-même
Pour pou­voir renaître
Un jour à      la symphonie
Des étoiles –

Et qu’il faut      sublimer
Notre plomb d’origine
Dans l’or pur, irrigué
De
Tous les par­fums      de l’Orient,
Du cœur
De la Déesse),

Je sais,
Je sens,
Je suis sûr -
Tant l’évidence en est là –

Que tu es le ruisseau
Qui dévale aux montagnes
Et qui chante
A ces pier­res     qui croient lui
Faire barrage :

Mais le cours saute
Sur les pier­res, et
Dans la lumière      du soleil,
Se pré­cip­ite en riant
Vers la Vie
Qui l’attend
Au milieu
Des herbes folles
Et des fleurs en amour

Ah ! Que tu es belle,
Bien-aimée,
Comme le faon      sous les bois,
Et la biche
Qui détale aux fourrés
Romarin !

 

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