dans ce peu de vert qui peine
le printemps
morne s’étend
et par les rues du centre
le vent répand
le pollen odorant
dans les spires
du smog
bouge à peine
ce qui reste de l’homme
dans les grands ensembles
le robot
aime le néon
le nylon le plastique
le supermarché
les immenses quartiers
de béton
sim­u­lacres de bonheur
aspire
à de nou­velles cultures
con­tre nature
croit en de nou­velles for­mules de vie
réserve des apparte­ments sur la lune
tire la chasse
comme un goujat
culturellement
doit encore descendre
des arbres

 

 

Traduit de l’italien par Danièle Faugeras & Pas­cale Janot
POÈME DE JEUNESSE
(Poe­sie gio­vanili 1967–1972, L’Officina, Tri­este, 2003, Italie)
 

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