Naufragée volon­taire dans tes larmes
J’ai remon­té le fleuve de ton esprit jusqu’à l’une de tes questions
M’y trou­vant réfléchie accrochée au point d’interrogation
Ta langue fut ma bouée et mon arme

J’ai bu le lait et le miel cette oeuvre
Avalé toutes les couleuvres

Nous nous regar­dions en frères en soeurs étrangères
En mère et fils j’é­tais aus­si ton grand-père
Nous étions une famille dans tous ses membres
La question
S’en­roulait jusqu’à l’o­rig­ine de nos deux noms
Le temps de la ren­con­tre n’é­tait pas signifiant
Puisque nos âmes sur le même ruban

Ici manque un silence

J ai ramassé toutes les fleurs dans le champ, les ai déposées dans tes cheveux le destin
se trou­ve sur la prem­lère page du Livre, j’ai déchiré le parchemin
Mille morceaux au vent com­ment cela pour­rait-il être
Comme avant ce n’est pas un dépli­ant touris­tique à l’heure de la marée basse
Ce fut un mas­sacre il ne restait plus rien qu’I want you

Bob Dylan c’est un hôtel chic où l’on boit sans s’en ren­dre compte tous les alcools du jour
Le bar­man vous écoute l’ar­mée vous laisse tranquille

Comme si la guerre n’avait jamais existé je salue tous mes ancêtres
Leur chant s’élève dans le désert de l’hôtel
Il est cinq heures cette nuit encore je n’i­rai pas chercher le sommeil

L’homme der­rière le bar invente d’autres cock­tails il aime le chant des mères j’at­tends la pluie

Naufragée volon­taire venin mor­tel ton­neau des Danaïdes un jour
Dormir à l’om­bre des nuages quit­ter le monde marin
Dans l’e­space de l’Azur demain

Je suis tail­lée d’un mono­lithe d’hiv­er et de pen­sées bleues
L’homme qui mélange les liq­uides est mort ce matin

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