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Dans les soli­tudes je m’en vais.
Dans les soli­tudes je me fais oubli.
Dans les soli­tudes je suis lèvre partagée.
Dans les soli­tudes. Dans les solitudes
seule­ment je vis. Je ne veux rien dire de plus,
rien ne blesse plus que ceci
dans le ter­ri­ble fait d’être vivant.
Ain­si je me tais et seule­ment je dis ceci,
tan­dis qu’en un adieu je des­sine ma face.
(Par­fois le bal­con seul est un chemin).

 

16 mars 2009

Tra­duc­tion, Jean Dif
 

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