Assis debout penché vers
le poème, à l’écoute de la nuit qu’il ouvre
des voix apparues,
ne te demande pas
ce qu’il voulut dire, ne te console
que de ce qu’il creuse, lui l’excroissance
de ton geste, attelé à déchiffrer
l’innommable, le corps tout entier saisi
par l’obscur mais furtive­ment l’heur quelquefois
d’étreindre une aube ;

incer­tain miroite­ment sur la mer, sou­vent tu reconnais
mieux que lui sa proie, t’en empares et deviens
ce que tu rêves
toi qu’acharnée j’oublie devant
l’imminence de faire face.

 

pre­mière paru­tion revue La Tra­duc­tière n°30, mai 2012
ver­sion amendée 2013

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