Tu n’inventais que nue nos corps échevelés
Par les hers­es du plaisir
Que nous levions en fraude.
Le château fort fut assiégé par l’autre
Qui dépeça les murs.
L’eau gicla aux portes de mes veines
Bar­rage éclaté
Par le chap­er­on rouge.
Il pleu­vait au creux de mes cuisses
Pour la pre­mière fois
Mon sexe au repos
Attendait la réponse des gargouilles
Qui ne vint jamais.
Alors dis­parurent poèmes et amours
Dans la grande fantomathèque
Où tu rangeais
Les sou­venirs piétinés
Déchirés, tachés, tuméfiés
Sans même qu’il reste sur tes lèvres
Le goût amer
De celle qui a tout saccagé
En pleine pos­ses­sion de ses moyens.
Et ce fut en grande pitié
Que je te quit­tais pour toujours.

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