Désert­er encore, désert­er et tra­quer la moin­dre petite flamme, ne pas brûler son âme, jamais…
Jeter le tout au fond du puits, bien lesté de pier­res lour­des, ne pas se retourn­er, piétin­er les plates-ban­des, écras­er les pelous­es, laiss­er pleur­er la misère…
Tra­quer la moin­dre fis­sure dans le mur, pas assez dur, trans­former les châteaux de cartes en châteaux d’eau géants, les châteaux de sable en moulins à vents.
Laiss­er grin­cer les vio­lons, laiss­er hurler les fous, laiss­er brailler les pendules…
Pour ce repos là, ne plus jamais dormir, pour cette voie-là, quit­ter toutes les voies, pour cette voix-là, aban­don­ner les autres,  ne plus rien écouter, ne pas se retourn­er, ne jamais revenir, jamais.
Pour être soi, oubli­er tout, les vio­lons, les fous et même les pen­d­ules qui pleurent à l’intérieur.
 

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