C’est ici qu’il faut venir
À la croisée des ten­dances et des couleurs
Des par­fums des murmures
Respir­er l’air trou­ble du mer­veilleux incompris
C’est ici qu’il faut savoir
Mêler sa voix au con­cert des langues
Salut Namas­té Korek Salaam
Voix trop­i­cales îliennes
Ayant sen­teur d’épices et de massala
Couleurs des champs de cannes frémissants
Et des lagons turquoise accent de la ravane
Allure du kestrel solitaire
Ici
Est appelé à naître un chant nouveau
Pétri par mémoire des pères
Paré de hen­né et de santal
Suc­cu­lent comme un gâteau pow
Car c’est ici que les couleurs
Dis­ent le merveilleux
Chant de métissage
Reprenant la rumeur de la mer
Réin­ven­tant le songe des mages
Ici, la cadence des reins dit folk­lore liberté
L’appel du muezzin se mêle
À l’infini
Vis­ages car­dinaux aux sourires
Confluents
Ile-couleurs île danse
Et que serait mon chant de poète
Si mes vers ne cascadaient
Comme la chute de ces reins
S’ils ne bril­laient comme ces sourires
Cette mer des mages
Rythme mod­ulé de sen­teurs d’épices
Pieds libres, dansants césure ivre
Por­tant le secret des mythes.

 

Rêves en fugue, paru l’an­née dernière aux Edi­tions Panafri­ka / Silex (Dakar).
 

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