O mon Dieu ! Offre-moi d’autres images de mon époque. Que les tam­bours annonçant la mort ne recom­men­cent plus à son­ner. Que n’aboient plus les chiens pressen­tant le char­i­ot qui se traîne à tra­vers la mon­tagne, les champs, les villes et les vil­lages, semant la mort. Que n’é­clate plus, ô mon Dieu, le feu dans la chair, que l’on n’en­tende plus le bruit d’un homme tombant, le corps criblé. Que les larmes ne soient plus le sym­bole de la douleur par­faite que j’éprou­ve à tra­vers le monde. O mon Dieu, répands un peu mieux ta parole dans le pau­vre cœur de chaque homme. Que la pluie épuise une fois de plus le feu lugubre qui éven­tre la terre.

 

 

Traduit  de l’espagnol (Pérou) par Max Alhau

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