Erst das Staunen.
dann kom­men die Bilder,
dann denkst du dir eine fremde Zunge aus,
dann über­set­zt du es,
Fetzen,
auf eine Rolle geklebt,
unter Quell­wolken und Wind.

Die rote Katze im Wacholder,
eine Vari­a­tion auf die Sonne
am Mit­tag erwacht
kopf­schüt­tel­nd, der Schläfer
sieht die Welt zum ersten Mal:
rot­er Zopfgum­mi im Nacken
rot­er Mantelsaum
Schritte wip­pend über Laub.
Alle Wege tre­f­fen sich
im Blau, eine Gestalt,
die du dem Gedanken gibst,
Tep­piche voll Licht
von den Gale­rien zum Park
ver­fließend und genau: Sag

mir daß es end­los ist.

 

Le poème

D’abord il y a le moment d’émerveillement,
ensuite il y a les images,
ensuite il y a cette langue qui n’est pas la tienne et que tu t’inventes,
ensuite il y a la tra­duc­tion de cet instant,
des lambeaux,
fixés sur un rouleau de papier,
accrochés à des nuages chargés de pluie au gré du vent.

Ce chat rouge dans le genévrier,
un éclat de soleil,
le dormeur s’éveille à midi, sec­oue la tête,
décou­vre le monde :
un élas­tique rouge qui retient une tresse sur la nuque
l’ourlet rouge d’un manteau
des pas qui dansent sur le feuillage.
L’azur à la croisée de tous les chemins, une silhouette,
tu l’offres à l’esprit,
depuis les galeries des tapis inondés de lumière
se déroulent jusqu’au parc et
au juste : dis-moi

que tout cela n’a point de fin.

tra­duc­tion Serge Belluzzo

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