Et après les heures il y aura les min­utes et après les min­utes il y aura les sec­on­des et c’est ton cœur qui mar­quera le temps

 

Quand le creux des ombres se détache
se pose sur tes joues dans le ghet­to à peau bleue
déli­cat éclair silen­cieux comme une hache
déroule l’agonie des grâces des fleurs et des voeux

Eclats de rire où larme en nocturne
ta fig­ure mou­vante grave sans un geste
la bar­que des lost flow­ers tombe dans l’urne
d’une langue hommes ciel nous déleste

A la neige sorte de nausée la beauté
every­thing is les cigognes et l’odeur des feuilles mortes
ton regard soudain recou­vert du passé
tan­dis que le vent ques­tionne l’insondable des portes

Ce que tes yeux ont vu le long des nuits
la ville peut vac­iller tra­vers­er ta candeur
marchent les os nus sous la pluie
ta main sur ce vieil homme qui pleure

Atten­dre que se taisent les armes
Who l am
Dans nos vaines larmes
Dire le nom

Dessous tes genoux
flot­tait entre la vie et la mort
le vide
du jour et de la nuit
du jour et de la nuit
de l’aurore

l’ébranlement à la vue des let­tres du nom chéri
ton cœur bat dans une attente vaine
Chamane
à revivre ain­si chaque jour l’instant où l’on sait
que plus jamais on ne touchera le soleil
la cham­bre avec les morts à la fenêtre
agi­tent leurs grelots c’est déjà quelque chose
les morts avec leur corps de mort ça existe
tu peux les toucher
et l’immense peur de succomber
mar­chait sur la pointe des pieds 
le dés­espoir con­te­nait un print­emps sans entrailles
les arbres étaient si fatigués

les nuages ont des insom­nies à répétition
dans tes yeux
per­son­ne ne revien­dra seul le nom

Plus de vin plus de roses
Plus de vin plus de roses
Plus de vin plus de roses

Je ne con­nais pas le nom du pays où je dois aller
la langue je la connais

ce qui se serait abîmé en substance
nous rêvons au scalpel nous tombons vivants
licornes des mer étoiles toutes ces têtes flottantes 
au cri du sou­venir voyage
tu nages dans la mémoire vive des plaies
ori­fices sombres
et cet humus encom­bré te tient de passé
une exis­tence de coquelicots
à ten­ter d’infléchir le dis­cours des choses

D’une placid­ité admirable tu me dis

Il faut encore et tou­jours garder la beauté de notre vivant pour après ne point en manquer

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