Ce livre est une excel­lente nou­velle pour tous ceux (et ils sont nom­breux) qui, dans l’espace fran­coph­o­ne, aiment ou veu­lent décou­vrir la poésie améri­caine con­tem­po­raine. Non pas toute la poésie améri­caine con­tem­po­raine bien sûr, cela est impos­si­ble tant le con­ti­nent nord-améri­cain est riche de ce point de vue là (poé­tique). Il n’est que de voir le nom­bre extra­or­di­naire d’excellentes revues, la plu­part passées au numérique (ou nées là) depuis belle lurette. La réal­i­sa­tion de cette antholo­gie, sous la direc­tion d’Antoine Bois­clair, spé­cial­iste (entre autres) de la poésie québé­coise, vient de l’invitation lancée en direc­tion d’écrivains québé­cois, invi­ta­tion à traduire des poètes améri­cains act­ifs au cours des quar­ante dernières années. Du coup, le panora­ma, s’il n’est pas exhaus­tif, est sig­ni­fi­catif des ten­dances récentes de la poésie améri­caine. On lira ain­si : Ash­bery, Clampitt, Cree­ley, Glück, Howe, Mer­win, Mon­tague, Orms­by, Palmer, Sim­ic, Strand, Wilbur et Wright. Ce n’est pas rien. Chaque poète fait l’objet d’une courte et claire présen­ta­tion suiv­ie de la tra­duc­tion de 5 ou 6 poèmes. Un livre à lire, une vraie prom­e­nade pas­sion­nante que l’on com­plètera dans Recours au Poème puisque trois des poètes pro­posés par cette antholo­gie ont déjà été pub­liés dans nos pages : Sim­ic, Mer­win et Ash­bery.  

On pour­ra aus­si com­pléter ces lec­tures par le suivi de la chronique con­sacrée à la poésie améri­caine, et plus générale­ment anglo­phone, dans nos pages, par Eliz­a­beth Brunazzi. Une chronique qui se pour­suit cette année. Et pour ceux qui envis­agent après toutes ces lec­tures de décou­vrir des revues d’outre-Atlantique, on con­seillera la revue online Cold­front, très lue là-bas, et qui chaque jour ori­ente ses lecteurs vers des poèmes parus dans telle ou telle revue. Nice jobs.

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