Les édi­tions Cheyne, avec ce vol­ume 13, pour­suiv­ent leurs états pro­vi­soires du poème, en col­lab­o­ra­tion avec le Théâtre Nation­al Pop­u­laire de Villeur­banne. On lira ici des textes de 9 poètes réu­nis autour d’Aimé Césaire, poètes dont on imag­ine qu’ils savent dans quelle his­toire extra­or­di­naire ils met­tent les pieds en se frot­tant pro­vi­soire­ment au TNP. 9 poètes donc : Barthélémy, Doucey, Boni, Max­imin, Bourel, Navar­ro, Devi, Pépin et Wauters. Césaire… C’est que nous « fêtons » les cent ans de la nais­sance du grand poète, le Nègre Césaire. Cela a don­né lieu, juste­ment, au TNP, à l’exceptionnelle mise en scène d’Une sai­son au Con­go, par Schiaret­ti, mise en scène que l’auteure de ces lignes a eu l’immense chance de voir il y a peu. Quelle pièce ! Lumum­ba et Mobu­tu, la décoloni­sa­tion, ces blancs qui par­tent sans par­tir, lais­sant le pays à de nou­veaux blancs à la couleur de peau noire, le katan­ga… Une pièce et une mise en scène très loin de la vision du monde en noir et blanc que l’on croise encore trop sou­vent dans les ruelles de Paris en France. Les édi­tions Cheyne, à cette occa­sion, ont posé une ques­tion aux divers poètes évo­qués : « Que devons-nous à Aimé Césaire ? ». Les répons­es sont divers­es et don­nent des regards tout aus­si divers sur l’influence que peu avoir Césaire sur des ate­liers poé­tiques con­tem­po­rains. Pour notre part, nous retien­drons les répons­es de Tanel­la Boni, Daniel Max­imin, Antoine Wauters et Mari­ette Navar­ro, des textes sans grandil­o­quence, et forts en ce qu’ils réani­ment la pro­fondeur de l’Espérance con­tenue dans ce nom : Aimé Césaire.

Et l’occasion de saluer le tra­vail des édi­tions Cheyne, sur la route qui con­duit au Poème.

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