J’ai fré­mi aux pre­miers vents d’automne.
La lourde rumeur tonne,
Sous le poids crépi­tant des grands bûchers.
Tes longs cils de rebelle
Even­tent mon regard aphone.
Les amphores des vieilles sorcières
Jonchent les rivières
Sur lesquelles a miroité ta peau nubile.
Quel philtre devrais-je boire,
Pour étanch­er ta ter­ri­ble soif, ce soir
Et ban­nir mon exil ?

image_pdfimage_print