sourde geôle des fontaines
étrillées d’écume :
à l’hydre répugne l’outre
du bec si vif en bas-fonds
boueux ces cygnes
jouent déjà « Viande sans tête »
mille alcées décapitées
rançon ahurie
seing d’un pillard innocent
cascade où reste rugir
veuve au vif assaut
la source la joie l’émeute
épaulant l’équarisseur
la bête écorchée
s’arrime à son porte-croix
au choc mat du fruit blet
frémit chaque été
ma chair de plus lent soleil
tu n’oublies l’arbre attendant
haute vie de bête
quand suinte en août sa sève
poésie pieux accident
vertueux démon
liant au lit le torrent
coq ou paon aucun jabot
ne se veut lissé
qu’à coups de bec fort feutrés
l’yeuse où palpitent les jours
seule s’effeuille
qu’y meure l’aboi du vent