Hilde Domin est née en 1909 à Cologne (Alle­magne) et morte en 2006 à Hei­del­berg. Étu­di­ante en Ital­ie, elle doit fuir les lois fas­cistes con­tre les Juifs. Après un pas­sage par Paris puis Lon­dres, en juin 1940 elle trou­ve finale­ment refuge à San­to Domin­go – le dic­ta­teur Tru­jil­lo, allié des Etats-Unis, ayant décidé pour des raisons économiques et poli­tiques d’accueillir sur l’île des Juifs fuyant le nazisme. Elle ne revien­dra en Alle­magne qu’après 22 ans d’exil. À 50 ans elle pub­lie son pre­mier livre et prend pour nom Domin en hom­mage à la République Domini­caine. Suiv­ront de nom­breux livres et elle s’imposera comme une des voix les plus attachantes et plus pro­fondes de la poésie alle­mande d’après-guerre, aux côtés de Nel­ly Sachs et Rose Ausländer.

Si Hilde Domin peut con­jur­er l’obsession de la mort, l’arrachement, l’exil et la perte, c’est en dépouil­lant la langue et l’être, jusqu’à l’humilité. Alors le poème devient ce fil de lumière dans l’obscur qui nous cerne.

 

En français :

Avec un si léger bagage / Mit leichtem gepäck. Tra­duc­tion Stéphane Chaumet. Édi­tions L’Oreille du Loup, 2010.

Dossier Hilde Domin dans la revue Belles-Let­tres, n°1–2, 2010.

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