(after Marc Chagall)

Dew drops into jade a three-quar­ter moon.
Love O love ! Your uproot­ed flower dissipates

Its scent­ed­ness onto my hand, soon
soon recall­ing to me a cer­tain music -

My fate was always to leave the place
where moon danced with sub­tle Neptune!

All dissolves -
save your remem­bered face,
your laugh­ing in the street and your danc­ing for the moon!

Your jade rings and your flower are my jewel,
shad­ing every­thing green, and pur­ple, a rich blue.

Dew drops into jade a jew­elled moon,
Her white flower dis­solves under blue.

I remem­ber a face, now caught into light,
now a tone, a jew­elled ring, a cer­tain bright hue –

 

 

moi et le Village
(d’après Marc Chagall)

Ver­sion française, Eliz­a­beth Brunazzi

La rosée découle en jade une lune aux trois quarts
L’Amour O l’amour! Ta fleur arrachée embaume

De son par­farm ma main, bientôt
bien­tôt me rap­pelant une cer­taine musique-

Mon des­tin a tou­jours été de quit­ter le lieu
où la lune dan­sait avec la sub­tile Neptune!

Tout se dissout-
sauf le sou­venir de ton visage,
ton rire en pleine rue et ta danse pour la lune!

Tes bagues de jade et ta fleur sont mes bijoux,
nuançant toutes choses d’une teinte de vert, de pour­pre, d’un bleu profond.

La rosée découle en jade une lune ornée comme un bijou,
Sa fleur blanche fond sous le bleu.

Je me sou­viens d’un vis­age, main­tenant fixé en lumière,
main­tenant un ton, une bague ornée de bijoux, une cer­taine nuance brillante.

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