Un homme ayant per­du la ver­ti­cale de son lieu :
il se frotte les mains, boxe l’air où se joue la durée,
ouvre les grilles sup­posées de son enfance ;
écarte au for­ceps le destin ;
sor­tant du parc, fraie avec l’inconnu ;
croit en la soumis­sion des espaces traversés,
repousse à tous loin­tains son ignorance.

Il frappe le plexus, il déboîte
la hanche de l’in­vis­i­ble : gisant
mis au secret des cav­ernes du coeur. 
Mais quelle grâce en leur sur­dité endurcie !
Tem­porel se par­fait le triomphe,
ailé d’une fraîcheur descen­due à votre épaule
sur la moto décrite à la tan­gence du soir.

Si l’ex­is­tence brille c’est par toi,
bel oubli des occur­rences célestes,
à l’en­trée atmo­sphérique où se blessent
nos météores transitifs.
 

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