Dessin 3 (Orphée tout en noir encadré par une porte noire).

 

 

J’attends les méta­mor­phoses du silence
si tu dis tu erres
mon Eury­dice as-tu marché en vain
je ne peux que le poème amoureux

le dieu de la mort
pos­sède une géométrie lumineuse
je n’ai que l’encadrement obscur de la porte
à peine me vois-tu dans l’espace du passage

j’ai pour­tant bril­lé mes raisons étaient bien pesées
le dieu de la mort en a convenu
il t’a lais­sée partir
mais je n’avais pas les paroles ballerines

pour que ton pied n’accroche plus au roc
je n’avais pas les mots
qui te délivreraient
j’attends les méta­mor­phoses du silence

 

 

« Sur le pas de l’ombre » (Vari­a­tions sur le thème d’Orphée à par­tir de dessins de Michèle Iznardo).

image_pdfimage_print